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Yaël Braun-Pivet a conservé de justesse son poste de présidente grâce aux voix de la droite… et de plusieurs membres du gouvernement démissionnaire, en apparente contradiction avec le principe de séparation des pouvoirs.
En récoltant 220 voix à l’élection pour la présidence de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet n’a battu que de 13 voix la candidate du Nouveau Front populaire, grâce à un accord entre la droite et la Macronie. Mais si l’on regarde le détail du vote, on s’aperçoit que 17 des voix en sa faveur sont un peu inhabituelles : elles proviennent de ministres démissionnaires (toujours membres du gouvernement en attendant la nomination d’un nouvel exécutif), qui ont été élus députés lors des dernières législatives. Parmi eux : Gabriel Attal, Gérald Darmanin, et Prisca Thévenot. Qui cumulent donc deux postes en principe incompatibles, du fait de la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le législatif.
C’est un fait que plusieurs personnalités de gauche comme de droite n’ont pas manqué de souligner juste après l’élection. Manon Aubry, par exemple, a dénoncé le fait que « 17 ministres ont voté en niant le concept de séparation des pouvoirs