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Les mines de Sado au Japon inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO


Le site des anciennes mines de l’île de Sado au Japon, où des milliers de Sud-Coréens ont été contraints de travailler, est désormais inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

France Télévisions – Culture Edito

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La mine d'or de l'île de Sado, site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, dans la ville de Sado, préfecture de Niigata, le 27 juillet 2024. (YASUSYUKI YAMADA / YOMIURI)

L’UNESCO a ajouté samedi d’anciennes mines d’or et d’argent japonaises, où étaient exploités des travailleurs forcés sud-coréens, à sa liste du patrimoine mondial, après que Séoul a levé ses objections à cette inscription.

Les mines les plus anciennes de l’île de Sado, au large de la côte nord-ouest du Japon, auraient été exploitées dès le XIIe siècle et le resteraient jusqu’après la Seconde Guerre mondiale. Elles ont finalement été fermées en 1989 et accueillent désormais les touristes.

Durant la colonisation japonaise de la péninsule coréenne (1910-1945), des milliers de Coréens y ont travaillé de force. Pour le Japon, le site méritait d’être inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en raison de sa longue histoire et de son remarquable héritage de l’ère préindustrielle.

Mais Séoul s’est opposé à cette proposition lorsqu’elle a été introduite pour la première fois en raison du recours au travail forcé des Coréens pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque le Japon occupait la péninsule coréenne.

L’UNESCO a confirmé samedi lors de sa réunion de comité à New Delhi l’inscription de ces mines, dont la candidature a mis en avant la préservation archéologique de la « activités minières et organisation sociale et du travail ».

Au XVIIe siècle, ces mines étaient l’une des plus grandes zones de production d’or au monde. Des vestiges de sites d’extraction et de raffinage, ainsi que des vestiges de colonies minières, subsistent. La valeur de la mine d’or de Sado résiderait dans le fait que ses techniques d’extraction uniques, utilisant la force humaine, produisaient de l’or en plus grande quantité et de meilleure qualité que les mines mécanisées.

« Je voudrais saluer de tout cœur cette inscription… et rendre un sincère hommage aux efforts de longue date de la population locale qui ont rendu cela possible. »La ministre japonaise des Affaires étrangères, Yoko Kamikawa, l’a déclaré dans un communiqué.

Cette reconnaissance est l’aboutissement d’années d’efforts, stimulées par la désignation réussie en 2007 par l’UNESCO d’une ancienne mine d’argent dans la région de Shimane, dans l’ouest du Japon, au patrimoine mondial.

Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a déclaré avoir accepté cette inscription. « à condition que le Japon mette en œuvre fidèlement la recommandation (…) de refléter l’histoire complète du site de la mine d’or de Sado et prenne des mesures à cette fin. »

Les historiens affirment que les conditions de recrutement dans la mine s’apparentaient à du travail forcé et que les travailleurs coréens étaient confrontés à des conditions bien plus dures que leurs homologues japonais. « La discrimination a bel et bien existé »Toyomi Asano, professeur d’histoire politique japonaise à l’université Waseda de Tokyo, a déclaré à l’AFP en 2022. « Leurs conditions de travail étaient très mauvaises et dangereuses. On leur confiait les tâches les plus dangereuses. »

L’axe central de Pékin, un ensemble d’anciens palais et jardins impériaux de la capitale chinoise, a également été ajouté à la liste samedi. La réunion du comité de l’UNESCO se déroule jusqu’à mercredi.

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Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
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