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Les militants républicains réfléchissent à l’avenir de leur parti après les élections européennes

François-Xavier Bellamy, candidat des Républicains aux élections européennes du 9 juin, donne mercredi soir son dernier meeting de campagne. Les militants espèrent que leur parti survivra et envisagent déjà 2027 avec impatience.

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La liste Les Républicains obtient 7% d'intentions de vote selon un sondage Ipsos pour Radio France et Le Parisien, publié mercredi 15 mai. (MATTHIEU RONDEL / AFP)

Dernière ligne droite avant les élections européennes, chaque camp jette ses dernières forces dans la bataille. Mercredi 5 juin, François-Xavier Bellamy est au Cannet, dans les Alpes-Maritimes, patrie de la droite, pour le dernier meeting de campagne du parti Les Républicains. La liste est donnée à 7% d’intentions de vote, dans notre dernier sondage Ipsos pour Radio France et Le Parisien. Pour les militants LR, ce score serait déjà une victoire et un signe de survie du parti.

Ce soir-là, dans une salle des Yvelines, plusieurs centaines de militants se sont massés pour écouter François-Xavier Bellamy. Sur scène, la tête de liste interpelle ses troupes : « Je ne vous ai pas vu si nombreux ! C’est la rencontre du courage car si vous êtes ici, chers amis, c’est parce que vous n’avez pas abandonné, parce que vous ne vous êtes pas laissé intimider. « 

Dans la salle, les électeurs ont presque tous soutenu la cause du candidat. Alexis est galvanisé par les positions de son candidat, notamment contre les étudiants qui ont bloqué Science Po : « Il affiche un visage un peu plus combatif. Il fallait qu’il montre un visage très politique et je pense que cela réveille pas mal les militants, mais aussi tous les électeurs de droite.»

L’équipe de campagne est heureuse d’avoir enfin réussi « Franchir le mur du son » et de voir les sondages se stabiliser autour de 7 % : le risque de passer sous la barre des 5 % au soir du 9 juin et de ne pas avoir d’élu semble s’éloigner.

Parmi les militants de longue date présents au rendez-vous, Mauricette se montre également optimiste. Elle ne supporte pas d’entendre que c’est la fin du parti Les Républicains : « Non, il n’est pas mort du tout. Absolument pas », elle dit. Elle considère que « les sondages ne disent pas la vérité » et pense que son candidat obtiendra un score meilleur que celui annoncé, mais pas au point de dépasser les 10 %. Alors elle s’interroge sur l’avenir de la fête, avec son voisin Hubert. « La fête est peut-être finie, mais ni les militants, ni les sympathisants qui sont autouril à répondu. Sans doute devrait-il se transformer, LR date peut-être un peu. Maintenant, il va falloir avancer. » Hubert se dit « favorable » à l’idée de refondre le parti, quitte à changer de nom, car il pense que Les Républicains ont été « trop ​​marqué par les défaites ». Il conclut : « Nous devons tout réparer. »

« Si nous participons seuls à l’élection présidentielle, nous échouerons. »

un cadre du parti Les Républicains

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« C’est sûr que l’étiquette LR nous pèse », confirme un député qui estime que seul un score supérieur à 10 % aux élections européennes pourrait permettre à son camp de rebondir. Parmi les parlementaires républicains, nombreux sont ceux qui réfléchissent à l’avenir de la droite, écartant pour la plupart l’hypothèse d’un accord de gouvernement avec Emmanuel Macron. Ils imaginent plutôt que « le faisceau fonctionnera » à l’approche de 2027. « Si nous partons seuls à la présidentielle, nous échouerons »assure un cadre LR qui se voit construire la suite avec l’aile droite de la majorité présidentielle.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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