Une « grave attaque » et un pas en arrière pour les droits des femmes en Italie. Ce mercredi, les députés ont autorisé la présence de militants et d’organisations anti-avortement à l’intérieur de certaines cliniques et centres médicaux, rapporte le HuffPost.
Ces lieux sont justement ceux qui délivrent les certificats médicaux nécessaires à une interruption médicale de grossesse (avortement) dans le pays. Selon le vice-Premier ministre d’extrême droite Antonio Tajani, l’objectif de cette mesure qui doit encore être adoptée par le Sénat n’est pas de modifier la loi sur l’avortement mais de dépénaliser les actions des opposants à l’avortement. l’avortement, au nom de la « liberté de conscience ».
Trouver des « alternatives » à l’avortement
Le droit à l’avortement est restreint depuis plusieurs mois dans le pays. Récemment, plusieurs régions ont voté en faveur du financement de groupes de pression opposés à l’avortement, rappelle le Gardien. Concernant l’amendement, la porte-parole de l’organisation Pro Vita expliquait mi-avril que l’objectif était de redonner aux cliniques leur « fonction initiale », à savoir « aider les femmes à trouver des alternatives concrètes à l’avortement ». .
Au niveau national, les résultats de cette politique restrictive sont déjà là. Selon Rai Actualités 24, 63 % des gynécologues italiens refusent aujourd’hui de pratiquer des avortements. Dans la région des Marches, le parti au pouvoir, celui de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, a déjà réduit l’accès à la pilule abortive.
L’opposition a exprimé sa colère suite au vote de ce nouvel amendement. « La droite continue d’afficher son caractère nostalgique et sa vision obscurantiste et patriarcale en essayant, par tous les moyens, d’éroder les droits des femmes », a dénoncé une députée du Parti démocrate. « C’est honteux. »