Gabriel Attal a présenté jeudi matin le programme de la majorité pour les élections législatives. Et il y a quelques mesures sur le pouvoir d’achat pour attirer les électeurs.
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Gabriel Attal a réuni mercredi 19 juin au soir les candidats du camp présidentiel au QG de campagne de Renaissance pour présenter les dernières mesures du programme de campagne. Il annoncera les nouvelles propositions de la majorité lors d’une conférence de presse jeudi matin. Pour les ménages, plusieurs mesures visent à favoriser le pouvoir d’achat, parmi lesquelles : pour réduire le coût de la rentrée scolaire, le Premier ministre promet un système d’achats groupés de fournitures scolaires. En achetant de gros volumes, la facture pourrait baisser d’environ 15 %, soit 50 euros de moins pour la rentrée d’un collégien, selon les calculs. Ce système serait effectif à partir de la mi-août, pour la prochaine rentrée scolaire. Les familles pouvaient passer commande auprès d’académies ou d’établissements d’enseignement.
La mesure se veut pragmatique, simple, accessible à tous et complète d’autres engagements déjà énoncés. La suppression des réductions de charges sur les salaires inférieurs à 2 000 euros permettra des augmentations de rémunération. La prime Macron, sans impôts ni cotisations, qui pourrait atteindre 3 000 euros, pourra être étendue jusqu’à 10 000 euros par an et par salarié. Le programme contient également l’engagement formel de ne pas augmenter les impôts, ainsi qu’une réduction des frais de notaire, voire une baisse des prix de l’électricité de 15 %.
Ces mesures répondent aux promesses de l’opposition : l’augmentation du salaire minimum à 1 600 euros par le Nouveau Front populaire, et, du côté du Rassemblement national, une augmentation des salaires de 10 %. Le Premier ministre refuse le recours à des mesures de choc, jugées irréalistes. Il préfère jouer la carte de la crédibilité, du bon sens, avec surtout l’engagement que ces mesures seraient financées à l’euro près.
Sa stratégie reste de mettre en lumière les excès des adversaires dont les propositions affolent les milieux économiques. Il parie aussi que les bons résultats de la macronie, d’un point de vue économique, feront la différence chez de nombreux électeurs. Le chômage a été réduit à 7,5% contre plus de 9% il y a quelques années, avec 2,5 millions d’emplois créés. Les entreprises étrangères viennent en France, à tel point que la France est aujourd’hui le pays d’Europe qui attire le plus les investisseurs. Des résultats obtenus, selon lui, grâce aux réformes menées sur les retraites, l’assurance chômage et les baisses d’impôts.
C’est un pari car, certes, il y a eu des réformes, mais elles ont été adoptées face à une très forte opposition. Ils ont laissé un fort sentiment d’injustice et de colère. Si le pouvoir d’achat reste la première préoccupation des Français, quel poids a une évaluation économique dans une élection ?