Les investisseurs sont désormais quasiment certains que la banque centrale américaine commencera à baisser ses taux en septembre. Le président de l’institution a confirmé que tous les compteurs étaient au vert, lors d’un discours prononcé vendredi dernier au symposium de Jackson Hole, aux Etats-Unis. Quelles sont les implications pour les investisseurs européens et quelles stratégies mettre en place ? Réponse avec Bank of America, qui reste prudente sur la suite des événements.
Pour juguler une inflation galopante, les banques centrales du monde entier ont dû adopter des politiques monétaires restrictives, en relevant leurs taux directeurs. La plus influente d’entre elles, la Fed américaine, a relevé ses taux de 0 à 5,50% en moins d’un an et demi, avant de les maintenir à la limite supérieure pendant plusieurs mois, le temps de calmer la surchauffe des prix. L’heure est désormais venue de faire marche arrière, car l’économie des Etats-Unis commence à souffrir de la situation.
Vue du continent européen, la situation est plutôt favorable aux actions, puisque Wall Street apprécie globalement la baisse des coûts de financement, qui permet une plus grande prise de risque. Elle est aussi synonyme d’un affaiblissement du dollar, qui ouvre de nouvelles perspectives, mais peut aussi pénaliser les multinationales dont les coûts sont libellés en euros.
Pour que la situation soit positive dans les prochains mois, il faut d’abord que le cycle de baisse des taux de la Fed soit un choix et non une nécessité. Si la banque centrale américaine est anticipatrice, elle gardera le contrôle de la situation. Si elle doit agir dans l’urgence pour compenser des déséquilibres trop dangereux, par exemple un marché du travail qui se dégrade très vite, la suite sera plus compliquée. Comme toujours, la politique monétaire est un exercice d’équilibriste : il ne faut pas tomber du côté des incitations excessives ni dans celui des dérapages incontrôlés.
Toutes les banques d’investissement américaines ont un scénario central. Celui de Bank of America se situe plutôt dans la partie pessimiste, puisqu’il suppose que l’atterrissage de l’économie américaine sera plus douloureux que prévu, de sorte que les bénéfices des baisses de taux (c’est-à-dire une baisse du taux d’escompte sans risque) seront plus que compensés par l’augmentation des primes de risque, ce qui mettrait les actions sous pression. Par conséquent, la banque maintient son biais négatif sur les actions européennes malgré la confirmation du lancement du cycle de baisse des taux de la Fed. En chiffres et données un peu brutales, BofA pense que les actions européennes chuteront de 13% d’ici la fin du deuxième trimestre 2025.
Dans un tel contexte, la banque américaine sous-pondère les valeurs cycliques par rapport aux valeurs défensives, avec quelques spécificités :
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