Le programme de la gauche est actuellement au cœur des critiques de la majorité. Des déclarations, non sans conséquences en vue du second tour des élections législatives. Comment, avec cette stratégie, convaincre, le 7 juin, les électeurs du Nouveau Front populaire de venir chercher des candidats macronistes en cas de duel contre le RN ?
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Depuis plusieurs jours, la majorité concentre ses flèches sur la gauche pour survivre et permettre à ses candidats d’accéder au second tour des élections législatives le 7 juillet. Depuis que la gauche s’est rassemblée pour présenter un seul candidat dans chaque circonscription, le cauchemar du Les macronistes doivent disparaître au soir du premier tour (30 juin). Un face à face s’installe entre le Rassemblement national d’un côté et le Nouveau Front populaire de l’autre.
La gauche revendique le rôle de la meilleure barrière contre l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite. Jordan Bardella brandit l’épouvantail de Jean-Luc Mélenchon pour se poser comme la meilleure barrière à la menace insoumise. Pour rompre ce duel, Emmanuel Macron a donné le ton, sans être nuancé, en dénonçant le programme « immigrationniste » de la gauche ou sa promesse de pouvoir «changer de sexe en mairie». En politique, ce genre d’argumentation est appelée « gros rouge qui tache »… Gabriel Attal, Bruno Le Maire, ou Édouard Philippe, usent des mêmes astuces de manière un peu plus subtile, en pointant les risques. « extrêmes » dont les programmes économiques inutiles ruineraient la France, « deux dangers mortels pour la société », ose François Bayrou. Éditorial.
En mettant dos à dos le RN et le Nouveau Front populaire, la majorité prend le risque d’enterrer le réflexe de « front républicain » contre le RN. Comment convaincre les électeurs de gauche de venir voter au second tour pour des candidats macronistes après avoir ainsi chargé le Nouveau Front populaire au premier. Mais cette campagne express, menée dans l’urgence, ne tolère guère de nuances. Cela provoque de violents coups de volant. Les macronistes changeront certainement de ton vers la gauche dans neuf jours, le 30 juin au soir. En attendant, leur disparition au soir du premier tour arrangerait le Rassemblement national.
Les études d’opinion montrent que les candidats du bloc central macroniste, si faibles au premier tour, sont les mieux placés pour battre l’extrême droite s’ils se qualifient pour le second. A l’inverse, bien placés pour passer le premier tour dans la plupart des circonscriptions, les candidats de gauche, et plus encore les Insoumis, sont les plus faciles à battre par le RN au second. Le double piège de la tripartition et du vote majoritaire à deux tours se referme sur la majorité, à la grande joie de Jordan Bardella.
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