« Les liens entre nos deux rochers sont consolidés », assure le prince
Fierté, gratitude et bonheur. C’est le sentiment qui s’est emparé de la ville de Duras, lundi 15 juillet, dès la fin de la matinée. En effet, plusieurs centaines de personnes sont venues voir Son Altesse Sérénissime, le Prince Albert II de Monaco, pour sa deuxième visite dans la ville en sept ans. Et elle a été bien plus longue que la précédente… « Monseigneur » est arrivé…
Fierté, reconnaissance et bonheur. C’est le sentiment qui s’est emparé de la ville de Duras, lundi 15 juillet, dès la fin de la matinée. Ils étaient, en effet, plusieurs centaines à s’être déplacés pour venir voir Son Altesse Sérénissime, le prince Albert II de Monaco, pour sa deuxième visite en sept ans dans la commune. Et elle fut bien plus longue que la précédente… « Monseigneur » est arrivé vers 10h40 au pied du Château des Ducs, avant de réapparaître de l’autre côté de la ville.
Une date qui n’est pas anodine puisque c’est le 15 juillet (en 1777) que ses lointaines ancêtres, Louise d’Aumont-Mazarin, petite-fille d’Emmanuel, 4e duc de Duras, et Honoré IV de Monaco, se sont mariées. Catherine, Michel et Marie étaient là depuis sept heures du matin. « C’est un événement, alors je suis venue décorer le magasin de ma fille avec des fleurs et des couleurs en espérant que cela attirerait son attention », raconte cette dernière, avouant au passage son affection pour la famille princière et notamment Grace Kelly.
Pluie de selfies
Mais il faut aller vite, très vite pour immortaliser l’homme, dans son court trajet de la tour à l’église où l’attendent le tapis rouge… et les premiers fans. « On est là depuis 9h30 pour avoir la meilleure place car cette fois, on ne pourra pas entrer dans l’enceinte du château », déplore cette admiratrice de la famille monégasque, venue de Tonneins. « J’ai d’ailleurs appelé ma fille Caroline pour ça », sourit celle qui n’a pas souhaité dévoiler son nom, par discrétion. Un garde du corps l’a empêchée de parler à « Monseigneur », mais elle a tout de même pu voir son idole ce lundi, dévoilant notamment la plaque commémorative de cette deuxième visite sur la façade de Sainte-Marie-Madeleine.
Revue des oeuvres
« Quel encouragement pour notre commune et ces 1 250 habitants qui œuvrent à restaurer l’église et bientôt le clocher », s’est réjouie la maire, Bernadette Deux. Une restauration qui a duré huit mois, soutenue financièrement par la principauté.
« Je suis revenu de la plage exprès ! Il est charmant », confie un autre habitant du coin dans les allées du marché hebdomadaire où traîne un invité : la pluie. C’est là que, vers 11h40, Son Altesse Sérénissime a répondu aux nombreuses sollicitations des badauds, prenant des selfies, acceptant des cadeaux ou signant des autographes, comme ceux de ces trois adolescents du centre aéré de Duras. « Vous le connaissez ? » « Oui, mon père m’a parlé de lui, c’est bizarre de le voir en vrai, il a l’air simple », disent Zahim et Pauline, qui ont déjà vu le prince à la télévision.
Après plus de trente minutes d’un bain de foule, il est temps de rejoindre la salle à manger du château, réservée à la cinquantaine de convives dont Bernadette Dreux, bien sûr, qui lui a remis la médaille de la ville. « Je lève mon verre à l’amitié entre nos deux rochers, qui s’est consolidée, s’il en était besoin, sept ans après et un an après la visite de la délégation duraquoise à Monaco, dans le cadre de la 4e rencontre des sites historiques des Grimaldi en 2023 », a glissé le successeur de Rainier III, avant de s’installer à table, pour déguster, entre autres, un filet de veau Rossini.
Mais l’entrée fut supprimée pour écourter la fête, le prince ayant une cérémonie à Monaco le soir même. Faudra-t-il nécessairement attendre encore sept ans pour voir le souverain à Duras ? « Je devrais revenir dans cinq ans pour la fin des travaux du château », conclut Albert II, avant d’assister à un spectacle de rapaces et de reprendre l’avion pour le Rocher depuis l’aéroport de Bergerac.