Les JO 2024 freinent la reprise du marché immobilier versaillais
Une lente reprise. C’est ainsi qu’on pourrait décrire l’état actuel du marché immobilier à Versailles (Yvelines). Même si les transactions se sont multipliées depuis la baisse des taux des crédits immobiliers amorcée en début d’année, de nombreux vendeurs refusent de baisser leurs prix.
Selon les données de MeilleursAgents, les prix de l’immobilier ont baissé de 6,3% en un an dans la ville, mais ils ont de nouveau augmenté de 1,3% sur trois mois. Ça previent, « si le bien est en ligne depuis plus de six mois, les vendeurs doivent consentir une remise de 10 à 15 % par rapport au prix de départ, avant les négociations. (pour espérer intéresser les acheteurs) »précise Nicolas Fels, directeur de l’agence Century 21 à la Cathédrale.
Même les quartiers Saint-Louis et Notre-Dame, les plus populaires de la ville, échappent très rarement à ce type de correction. Le mètre carré moyen dans ce secteur est désormais inférieur à 10 000 euros, sauf dans le haut de gamme.
Pour des prix plus abordables, il faut se rendre dans le quartier de Montreuil, où les biens se vendent autour de 6 500 euros le mètre carré. « Le marché de Versailles est actuellement majoritairement tiré par les appartements, il y a peu de maisons à vendre », précise la chambre des notaires de Paris – Ile-de-France. Pour ces biens, il en coûte en moyenne près de 1,2 million d’euros pour les obtenir, selon les données des notaires.
Un autre phénomène touche le marché local, tant pour les transactions que pour les locations : l’imminence des Jeux Olympiques – Versailles accueillera notamment manifestations hippiques du 26 juillet au 11 août, dans l’enceinte du château. De quoi pousser les investisseurs à se tourner temporairement vers la location saisonnière.
Tarifs hors sol
« Certains biens, depuis février et mars, n’ont plus été loués. Les propriétaires nous demandent si nous pouvons nous occuper de la gestion touristique de leur hébergement pendant le concours, ce que nous ne faisons pas », explique Nicolas Fels. Un attentisme que l’on retrouve également chez les vendeurs qui ne souhaitent pas négocier le prix de leur bien à la baisse. « C’est très risqué, les propriétaires pensent qu’ils gagneront beaucoup d’argent, mais il y aura un effet décevant »anticipe l’agent immobilier.
Des tarifs hors sol qui ne trouveront pas preneur, selon Lexie David, responsable de la communication de la conciergerie WeHost. « On estime que, par rapport à une année normale, les personnes qui louent multiplieront leurs revenus par deux, mais pas plus. De plus, nous avons assisté récemment à une série d’annulations en cascade de la part de propriétaires qui proposaient des logements beaucoup trop chers par rapport au marché. »note-t-elle.
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