Les Jeux olympiques sont une affaire de sport. Mais pas seulement. Pour les promoteurs économiques d’un pays, c’est aussi une occasion en or, voire en argent ou en bronze, de se montrer sous son meilleur jour auprès des grands patrons ou des investisseurs étrangers. Dans le bras de fer que se livrent les pays européens entre eux pour attirer des usines, des centres de recherche et développement (R&D) ou des sièges sociaux, Paris 2024 est donc un événement crucial.
Choose Paris Region, l’agence d’attractivité d’Ile-de-France, et Business France n’ont pas ménagé leurs efforts pour consolider la place de la France sur la première marche du podium européen de l’attractivité, remportée en 2023 pour la cinquième année consécutive, avec près de 1 200 projets répertoriés.
Quelque 500 décideurs de 43 pays ont été accueillis à Paris pour ces événements, a rappelé vendredi 9 août Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France (Les Républicains), lors d’une conférence de presse. Objectif : « Leur faire découvrir la richesse de l’écosystème, du tissu technologique et industriel parisien, notamment dans des secteurs stratégiques comme la santé et la mobilité. » Pour ce faire, les invités ont pu emprunter la ligne 14, dernière-née du métro parisien, et vérifier qu’elle les conduisait à grande vitesse (grâce à son automatisation) jusqu’à l’Institut Gustave-Roussy, centre de cancérologie de pointe, jusqu’au marché de Rungis et jusqu’à l’aéroport d’Orly.
« Besoin de visibilité »
Une opération réussie, selon Marc Lhermitte, associé chez EY en charge des questions d’attractivité. « Ce qui a le plus surpris les visiteurs, ce ne sont pas tant les images iconiques de Paris lors de ces Jeux Olympiques que le professionnalisme des organisateurs face à un événement d’une énorme complexité et prenant en compte les enjeux de sécurité. »note l’expert. « Les Français ont démontré une capacité d’organisation qui n’est pas ce que l’on retient habituellement de la France vue de l’extérieur. Cela rassure les investisseurs potentiels sur les questions qu’ils se posent habituellement, par exemple si leurs projets pourront être réalisés dans les délais. »il ajoute.
Bien sûr, reconnaît Lionel Grotto, PDG de Choose Paris Region, cela ne suffira pas à transformer les projets en investissements de trésorerie : « Mais la fluidité du transport, l’accueil, le sourire des bénévoles, ce sont des images qui resteront dans la mémoire des visiteurs et des décideurs. Ce sont des petits cailloux et des gros cailloux. »
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