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« les Jeux Olympiques, ce sont 32 coupes du monde de football en même temps », explique le directeur du seul opérateur qui couvrira les JO

Christel Heydemann est à la tête d’Orange, l’opérateur historique français. Avec 49 milliards d’euros de chiffre d’affaires l’an dernier et 129 500 salariés dans le monde, dont 70 000 en France, Orange sera l’unique opérateur des Jeux olympiques et paralympiques de Paris.

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Christel Heydemann, PDG du groupe Orange.  (RADIOFRANCE)

Alors que les élections législatives se tiendront dimanche 30 juin et 7 juillet, 73 patrons se sont prononcés dans un article publié la semaine dernière dans Les Échos. Parmi les signataires, on retrouve le président du conseil d’administration de Renault, Jean-Dominique Senard, ainsi que le patron d’Adecco France, celui des Galeries Lafayette et même le patron du Sofitel. Ils se sont prononcés pour défendre le modèle social français et alerter sur le risque d’un futur gouvernement issu d’un parti extrémiste. Christel Heydemann, directrice générale du groupe Orange, ne figure pas sur cette liste de signataires. Avant de décrire le défi des JO qui attend Orange, elle s’explique sur ce point.

Christel Heydemann : Comme tous les Français, je voterai au premier et au second tour. Nous avons la chance de vivre en démocratie et mon appel est donc là : j’espère que le plus grand nombre de Français possible voteront. Faire en sorte que nous ayons en France un environnement dans lequel les entreprises pourront se développer pour rester compétitives est une chose qui interroge et fait réfléchir tous les patrons. Mais je n’aime pas prendre des positions très générales sur les partis, quels qu’ils soient. Ce qui m’intéresse, ce sont des mesures précises, je n’ai donc aucun problème à donner mon avis sur des sujets particuliers. Par ailleurs, Orange est très impliqué auprès des élus puisque par nature, nous sommes au cœur des enjeux d’aménagement du territoire. Ainsi, chaque jour, les collaborateurs d’Orange échangent avec les élus locaux sur des enjeux locaux, essentiels pour les entreprises et les Français.

franceinfo : Je précise quand même que l’État français est actionnaire à 23 % d’Orange. Alors tu ne voulais pas signer ce texte ?

Je n’ai pas voulu signer ce texte car je sentais que ce n’était pas mon rôle de chef d’entreprise.

Votre actualité, c’est aussi évidemment les Jeux olympiques puis paralympiques qui se déroulent cet été en France. Vous êtes le seul opérateur choisi par le comité d’organisation et c’est une première. Concrètement, que devrez-vous faire ?

Notre rôle en tant qu’opérateur sera de servir nos clients Orange. Mais pour Paris 2024, Orange dispose d’un spectre d’activités le plus large jamais confié à un opérateur. Nous avons une activité appelée Orange Events, spécialisée dans les événements sportifs. Nous avons accompagné la Coupe du Monde de Rugby par exemple, la Coupe d’Afrique des Nations, Roland-Garros, le Tour de France. Il s’agit de connecter les athlètes, de relier les scores, les arbitres, les médias, c’est aussi de capturer des images en temps réel et d’assurer leur diffusion. Les Jeux Olympiques sont l’équivalent de 32 Coupes du monde de football en même temps, avec 120 sites sportifs et sites techniques.

« Au-delà des sites sportifs, nous connecterons aussi les sites techniques, les sites qui accueillent les athlètes, les aéroports, les 26 000 journalistes accrédités aussi. »

Christel Heydemann

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C’est tout ce travail de préparation pour que toute l’opération, toute la sécurité, toutes les équipes qui seront au service des athlètes puissent fonctionner et nous savons à quel point la communication est essentielle dans ces moments-là.

La cérémonie d’ouverture aura lieu le 26 juillet sur la Seine. Des centaines de milliers de spectateurs sur place se connecteront en même temps pour envoyer des photos et vidéos sur les réseaux sociaux. Comment être sûr que ça ne bug pas ?

En effet, cette cérémonie d’ouverture a été qualifiée chez Orange d’« Everest des télécoms », car il s’agit d’un énorme défi technologique. Imaginez 120 barges sur six kilomètres, sur lesquelles évidemment, il faut assurer la connectivité des organisateurs, la captation des images avec des caméras 5G, en plus de la connectivité des spectateurs. C’est une technologie que nous utiliserons également pour des événements nautiques, par exemple au port de plaisance de Marseille. Nous utiliserons des réseaux dédiés qui protégeront le trafic lié à l’organisation et aux médias, et puis bien sûr tout ce qui sera capté pour les spectateurs. Alors évidemment, nous avons beaucoup de travail en cours pour libérer des bandes de fréquences.

Mais le risque d’un réseau complètement saturé existe toujours. On l’a vu lors de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille, où le réseau a été complètement saturé pendant quelques heures, où personne n’a pu passer le moindre coup de téléphone. C’est toujours un risque, est-ce possible ?

C’est donc vrai qu’à Marseille, il y avait beaucoup plus de spectateurs que prévu. Mais nous avons beaucoup d’équipes, un millier de salariés sont dédiés à l’événement olympique. Nous disposons d’un centre de supervision complet et donc nous allons gérer cela en temps réel, bien sûr.

Regardez cette interview en vidéo :

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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