CONTREPOINT – Un PS divisé, des Verts alignés et des communistes neutralisés, c’est le bonheur assuré de la France insoumise, convaincue que l’avenir, plus que jamais, est dans la radicalité.
Il n’y a pas de suspense : bien que déclarée « recevable » par le bureau de l’Assemblée nationale, la proposition de « destituer » le président de la République ne passera pas. Ce n’est pas l’article 68 de la Constitution qu’Emmanuel Macron doit craindre. Les Insoumis le savent, mais en avançant aussi loin qu’ils le peuvent, ils veulent à la fois porter atteinte à l’autorité du chef de l’État et rappeler qui donne le ton à gauche.
À la mi-août, à travers un texte du Tribune du dimanchec’est de manière totalement unilatérale que Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot et Manuel Bompard ont lancé leur appel : « Destituer le président plutôt que de se soumettre. » Ils n’avaient pas jugé bon de prévenir leurs alliés du Nouveau Front populaire qui, dès le lendemain, s’étaient tous désolidarisés de cette proposition inefficace et déplacée. Les Insoumis, eux, savaient ce qu’ils faisaient. Ils ont laissé parler ceux qui pointaient l’isolement de LFI.
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