« S’ils nous avaient dit la vérité, il n’y aurait pas eu cette inflation »
Michel-Édouard Leclerc ne tourne pas autour du pot. Selon lui, » l’industrie agroalimentaire a profité de cette inflation « . Le président du comité stratégique considère donc que l’inflation alimentaire, qui s’élève à +21% sur les deux dernières annéesserait en grande partie imputable aux industriels agroalimentaires qui auraient profité de la situation pour augmenter leurs marges, sans la répercuter sur les agriculteurs.
« S’ils nous avaient dit la vérité, il n’y aurait pas eu cette inflation « , accuse l’homme d’affaires, qui estime que leur manque de transparence a truqué les négociations entre fabricants et distributeurs, rappelant par la même occasion que leLes géants de l’agroalimentaire ont enregistré des marges allant de 15 à 20%, alors même que les consommateurs ont vu les prix de certains produits de base, comme les pâtes ou l’huile, augmenter de 30 à 40 %.. Pour corroborer ses accusations, Michel-Édouard Leclerc n’a pas manqué de faire référence à deux rapports, le premier de l’Inspection générale des finances, le second de la BCE..
Les prix ne reviendront pas aux prix d’avant Covid
Michel-Édouard Leclerc, même s’il se veut rassurant, considère que lenous » ne reviendra jamais aux prix de 2019 »notamment du fait que, malgré un ralentissement de l’inflation qui devrait tomber à 2% d’ici juin 2024, les prix se stabilisent et restent donc élevés.
Par conséquent, l’homme d’affaires a appelé les géants de l’agroalimentaire à plus de transparence pour les futures négociations. Michel-Édouard Leclerc a ainsi souligné l’importance d’un dialogue franc et direct entre les différentes parties afin de garantir des prix justes aux consommateurs et aux agriculteurs, déplorant notamment ayant accepté la hausse des prix en pensant « ne touchez pas à la marge agricole ».
