Un vent de panique souffle cet été face aux vagues d’importations chinoises qui se resserrent et gagnent en intensité. Il y a quelques jours, la Commission européenne a accepté de rouvrir une enquête pour durcir les droits de douane sur les importations d’acide trichloroisocyanurique (TCCA), ou chlore, à la demande de cette industrie chimique européenne. « Ces changements sont liés à un changement important dans la structure de l’industrie chinoise du TCCA, à l’augmentation des capacités de production et des capacités de production inutilisées du produit ainsi qu’à la surcapacité considérable et à la pression à la baisse qui en résulte sur les prix à l’exportation de la RPC », argumente l’exécutif communautaire.
C’est le dernier réflexe d’autoprotection de l’industrie européenne, mais les dossiers antidumping s’accumulent rapidement à la direction générale du commerce à Bruxelles. Cette dernière a accédé fin juillet à la demande d’enquête du seul producteur européen d’acide glyoxylique, souvent utilisé dans les produits anti-âge, les peelings chimiques et les crèmes éclaircissantes, ainsi que des producteurs de l’édulcorant érythritol ou du polyéthylène téréphtalate (plastique PET). Un peu plus tôt, les fabricants de tuyaux ont obtenu une révision des droits de douane de leurs concurrents asiatiques. Ces dernières semaines, le même combat a été mené sur la vanilline, les résines époxy et les papiers décoratifs.