les indiscrétions du Figaro Magazine
CHRONIQUE – Petites phrases et coulisses de la semaine politique, par Carl Meeus.
A l’Élysée comme à Matignon, peu croyaient que Marine Le Pen irait jusqu’à la motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier. Les échanges avec les conseillers des deux chambres ont abouti à la même conclusion, résumée par ce conseiller d’Emmanuel Macron : «Rationnellement, le Rassemblement national n’a aucun intérêt à ouvrir une crise politique. » Un ministre n’a rien dit d’autre la semaine précédente : « Les dirigeants du RN ne veulent pas être les artisans du désordre. » L’argument du chaos en cas de vote d’une motion de censure contre le budget de la Sécurité sociale ou contre la loi de finances a été brandi par tous les leaders de la base gouvernementale pour effrayer les électeurs dont Marine Le Pen a besoin pour accéder au pouvoir. Le raisonnement de l’exécutif était simple : « Elle ne peut pas s’aliéner un électorat dont elle a besoin et qui soutient Michel Barnier. »
L’aveuglement des dirigeants demeurera…