les images de la vaste opération de la police pour « rétablir l’ordre républicain, coûte que coûte »
DIAPORAMA – Sur la route stratégique entre Nouméa et l’aéroport, 600 gendarmes appuyés par des véhicules blindés et des engins de chantier franchissent les barrages et déblayent le terrain.
Le Haut-commissaire Louis Le Franc prévu dimanche : « L’ordre républicain sera rétabli coûte que coûte », a insisté le représentant de l’Etat en Nouvelle-Calédonie. Sur la route menant de Nouméa à l’aéroport, axe stratégique pour permettre le réapprovisionnement du sud de la grande île soumis à des pénuries, l’Etat a lancé dimanche une vaste opération de 600 gendarmes.
L’opération, qui a débuté vers 6h40 (21h40 samedi à Paris), a mobilisé une centaine de membres du GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie. Un convoi composé de véhicules blindés de gendarmerie et d’engins de chantier a quitté Nouméa pour éliminer tous les obstacles sur la route et dégager la voie.
Selon le haut-commissaire, une soixantaine de barrages routiers ont été « percé » – sans heurts malgré quelques légers heurts sporadiques – mais la grande majorité (une quarantaine) bloque toujours la piste. Les épaves de voitures incendiées, les ferrailles et le bois entassés doivent être déblayés « demain et après-demain » (Lundi et mardi).
L’exécutif français a donné la priorité à la liaison entre Nouméa et son aéroport international également pour reprendre les vols commerciaux, suspendus depuis mardi à destination et en provenance de la Nouvelle-Calédonie. Quelque 3 000 passagers sont bloqués sur l’archipel.
La colère des indépendantistes, provoquée par une réforme du corps électoral de l’archipel du Pacifique Sud, a déclenché un cycle de violences marqué par des jours et des nuits d’incendies, d’affrontements et de blocus. « Je veux dire aux émeutiers, arrêtez, revenez au calme, rendez les armes »a répété le Haut-Commissaire à plusieurs reprises lors d’un point de presse dimanche vers 18 heures (9 heures à Paris).