« Nous sommes ignorés par tout le monde. Depuis 2019, nous essayons de faire entendre nos préoccupations au gouvernement, mais en vain. Personne ne nous vient en aide. L’opposition a aussi son propre programme », a déclaré Giorgi Neparidze, un manifestant de Shukruti, à POLITICO.
Georgian Manganese, leur employeur minier, a causé d’énormes dégâts environnementaux dans la région où ils vivent. Pour cette raison, l’entreprise a été condamnée à une amende de plusieurs millions de dollars et, en 2016, un tribunal a nommé un responsable spécial au sein de l’entreprise pour atténuer le problème. Mais depuis lors, rien n’a beaucoup changé pour les manifestants.
Depuis plusieurs années, les habitants du village de Shukruti manifestent dans des tentes de fortune. En juillet, le parquet géorgien a intenté une action en justice contre trois manifestants, dont Neparidze. S’il est reconnu coupable, il risque jusqu’à trois ans de prison.
Récemment, ils ont décidé de manifester à Chorvila, la ville natale d’Ivanishvili, pour attirer l’attention sur ce problème, mais sur leur chemin, ils ont été confrontés à un groupe de personnes que Neparidze prétend être affiliées au parti au pouvoir, qui leur a interdit d’entrer dans le village.
« Cette élection sera largement marquée comme un choix géopolitique », a déclaré Sopho Verdzeuli, cofondateur du mouvement civil géorgien « Les électeurs contre le gouvernement à parti unique ».
« Mais nous sommes préoccupés par le manque de discussions de fond (sur des questions essentielles). »
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