Alors que l’inflation ronge le pouvoir d’achat des Québécois, le gouvernement Legault vient d’accorder des augmentations salariales de 6 % sur un an et un jour aux hauts fonctionnaires de l’État.
« Nos membres ont tenu l’État à distance pendant la pandémie et ils méritent certainement un rattrapage équivalent à celui des sous-ministres, surtout compte tenu de l’inflation que nous vivons. La situation actuelle est complètement inéquitable », soupire Lydia Martel, première vice-présidente du Syndicat de professionnels et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).
« C’est injuste que les contribuables aient souffert pour que les hauts fonctionnaires gagnent plus d’argent », déplore à son tour Franco Terrazzano, directeur fédéral de la Fédération canadienne des contribuables.
Hier le Gazette officielle du Québec a publié un décret qui fait état d’augmentations salariales de 6,08 % entre le 1er avril 2021 et le 2 avril 2022 pour les mandarins de l’État du Québec.
Trois fois plus que certains
En comparaison, les professionnels du gouvernement voient leurs salaires augmenter de 2 % par an, ce qui est bien en deçà de l’inflation.
Par exemple, un sous-ministre qui gagnait 239 387 $ par année, en 2021, gagne maintenant 14 555 $ de plus.
Les délégués généraux, chargés de représenter le Québec à l’étranger, recevaient un minimum de 135 981 $ en date du 1er avril 2021. Ils reçoivent maintenant 144 249 $ en plus des indemnités et allocations de « coût de la vie ».
Les hauts fonctionnaires bénéficieront également de majorations rétroactives de 1 % pour 2019-2020 et de 1 % pour 2020-2021.
Au ministre du Conseil exécutif, on rappelle que « comme par le passé, les grilles salariales des titulaires d’un poste supérieur sont majorées d’un pourcentage égal au pourcentage d’augmentation des grilles salariales des cadres de la fonction publique service, à la même date ».
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