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les fusions transfrontalières dans l’UE sont « souhaitables », juge Christine Lagarde

Ces déclarations du président de la BCE font écho au possible rachat de la banque allemande Commerzbank par l’italien UniCredit.

La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a jugé lundi que les fusions transfrontalières entre banques de l’UE étaient « souhaitable » pour renforcer leur compétitivité, tandis que l’italien UniCredit pourrait racheter l’allemande Commerzbank. « Les fusions transfrontalières de banques capables de rivaliser en taille, en profondeur et en portée avec d’autres institutions dans le monde, y compris les banques américaines et chinoises, sont, à mon avis, souhaitables. »a déclaré Christine Lagarde lors d’une audition au Parlement européen.

Le banquier central répondait à une question sur le rôle de la BCE dans la facilitation des fusions transfrontalières dans l’UE et sur l’éventuelle ingérence des autorités nationales dans de telles opérations. Christine Lagarde n’a pas pris position sur le cas particulier qui bouleverse le secteur bancaire : la montée d’UniCredit depuis mi-septembre dans le capital de Commerzbank, bientôt à 21%, alors que le groupe italien ne cache pas son intention d’évoluer vers une offre de rachat. « Il faut garder à l’esprit que toutes les fusions ne sont pas positives et qu’il y a des responsabilités et des risques à considérer dans ce processus, qui relève de la responsabilité des parties prenantes »a ajouté Christine Lagarde.

Augmentation possible d’UniCredit à 29,99% du capital de Commerzbank

Dans la zone euro, le mécanisme de surveillance unique (MSU) de la BCE devra vérifier si UniCredit a respecté les règles en prenant rapidement une participation importante dans Commerzbank. L’Italien a formellement demandé à la BCE d’approuver une éventuelle augmentation à 29,99% du capital, juste en dessous du seuil de déclenchement d’une offre d’achat en Allemagne.

L’Etat allemand, hostile depuis le début à cet éventuel passage de la Commerzbank sous pavillon italien, n’a cependant pas les moyens directs de bloquer les ambitions d’Unicredit. « C’est à la BCE et à la Commission européenne d’examiner le risque systémique » assumé en cas de fusion des deux grandes banques, et « à la Commission européenne d’examiner les effets sur la concurrence »a déclaré lundi à l’AFP la présidente du groupe d’experts économiques conseillant le gouvernement allemand, Monika Schnitzer. L’approche d’Unicredit pourrait donner naissance à de nouveaux champions européens dans le secteur bancaire, soulignent les experts.

Ray Richard

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