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Les frères Xhekaj : le pouvoir du nom


Avec sa grande carrure, Florian Xhekaj peut tenir le coup s’il se trouve en difficulté, mais il a un allié de poids dans son coin, son grand frère Arber.

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Dans une interview conjointe, un collègue a demandé au jeune frère s’il s’attendait à ce que ses adversaires le testent à cause de son nom de famille lors des matchs de pré-saison.

Florian n’a pas eu le temps de répondre. Arber s’est approché du micro et a dit : « Personne ne va le tester parce que je serai là », ce qui a fait rire tout le monde.

«Quand il était dans la Ligue de l’Ontario et que je suis arrivé là-bas, tout le monde me testait déjà, mais je suis toujours prêt, je ne vais pas reculer», ajoute Florian.

Mais le grand frère qui agace son petit frère n’est jamais bien loin. « Ce sera cool d’avoir le maillot avec le A. Xhekaj et lui qui obtient le F. », a plaisanté Arber, faisant référence à la note de passage et à la note d’échec. Et cela pourrait arriver dès lundi, lors du match d’ouverture de la pré-saison contre les Flyers de Philadelphie.

Complicité

Il y a une complicité évidente entre les deux frères. Lors du camp de recrues, Florian se rappelle que, lorsqu’ils jouaient au hockey dans la rue avec leur père qui était gardien de but, il se faisait botter le but par Arber et il courait ensuite à la maison pour le dénoncer à leur mère.

Bien qu’il ait parfois été le bourreau de Florian, Arber sait qu’il est capable de se défendre.

« Il n’a jamais été victime d’intimidation à l’école, c’est sûr. Mais je suis allé le voir jouer dans la OHL et il se débrouille très bien. »


Florian Xhekaj a montré qu’il était capable de se défendre seul.

MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTRÉAL

Et à l’entraînement, il n’y a aucune concession entre eux.

« Nous ne nous donnons aucune chance, nous sommes compétitifs », assure Arber.

Mentor

On voit bien qu’Arber, qui a trois ans de plus que Florian, veut tracer la ligne pour son frère de 20 ans qui se lance dans le hockey professionnel.

« C’est génial, j’ai toujours été plus âgé que lui, donc je lui montre comment les choses fonctionnent depuis un moment et c’est génial de l’avoir ici avec moi. Ce sera une bénédiction quand nous pourrons porter le même maillot. »

Il l’a également accueilli chez lui, et la cohabitation a permis à Florian de se sentir libéré durant ce stage.

« Cela m’aide beaucoup. Si j’ai des questions, il est toujours là et nous vivons ensemble en ce moment. »

Ils ont cependant un petit problème de nourriture, aucun d’eux ne cuisine.

« Nous allons au restaurant et commandons, mais notre mère nous apprend (à cuisiner) », explique Arber.

Merci aux parents

Lorsque les deux frères monteront sur la glace ensemble pour un match de la LNH, ce sera un cadeau pour leurs parents qui seront certainement plus nerveux qu’eux.

« Nos parents ont dépensé tout l’argent qu’ils pouvaient pour que mon frère et moi puissions jouer au hockey. Nous avons tous les deux joué en AAA. C’est cher avec les hôtels, ma mère dormait dans la voiture sur le parking quand j’avais des entraînements tard le soir et elle me tirait du lit pour aller à l’école. Tous ces efforts portent enfin leurs fruits », a déclaré Arber.

« Ils ont passé tous leurs week-ends à l’aréna, alors qu’ils puissent nous voir ici, c’est super et j’espère qu’on pourra leur rendre la pareille un jour », a ajouté le benjamin.

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Eleon Lass

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