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les Français sous-estiment leur position

les Français sous-estiment leur position

Comment se positionner au sein de la société ? Voyons-nous le verre à moitié vide ou le verre à moitié plein ? Plus d’un Français sur deux (55%) s’identifie comme appartenant à la classe moyenne, en fonction de son niveau de revenus, de sa catégorie socioprofessionnelle ou de son niveau de diplôme, selon une étude du service statistique des ministères sociaux publiée jeudi.

Dans le détail, 34% s’identifient à la classe moyenne inférieure et 21% à la classe moyenne supérieure, selon la Drees. À peine 7 % des Français interrogés s’identifient aux catégories aisées, 8 % aux catégories très modestes et 30 % aux catégories modestes. A titre de comparaison, l’approche habituelle – et non autodéclarée – basée sur les revenus montre généralement que 10 % des Français sont très modestes, 20 % modestes, 30 % appartiennent à la classe moyenne inférieure, 20 % à la classe moyenne supérieure et 20 % appartiennent à la classe moyenne supérieure. des catégories aisées, selon l’étude.

7% des Français s’identifient aux catégories aisées, 20% en font partie

« La classe moyenne, lorsqu’elle se décrit, serait composée à 60 % de personnes aux revenus intermédiaires »écrit également Drees. Cela signifie que 50 % des salariés gagnent plus et 50 % gagnent moins. Mais pour se considérer comme classe moyenne, il faudrait donc gagner entre 1 736 € (3e décile) et 3 159 € (8e décile). Une gamme très large. En 2022, le salaire médian était de 2 091 € net, selon l’Insee.

Selon leurs ressentis, les membres de la classe moyenne « serait composé de 31 % de professions intermédiaires, 27 % de salariés, 20 % de professions libérales ou de direction et 13 % d’ouvriers. La classe moyenne supérieure se distingue nettement par une part plus élevée de professions libérales ou de cadres (37 % contre 9 % parmi la classe moyenne inférieure) et, à l’inverse, une part plus faible de salariés (18 % contre 33 %) et d’ouvriers (5 % contre 18 %). »

Propriétaire de votre logement ou non

Par rapport à l’ensemble de la population, la classe moyenne autoproclamée, notamment la classe moyenne supérieure, regroupe une part plus importante de propriétaires, acheteurs ou non, de diplômés de l’enseignement supérieur ainsi qu’une part plus faible de bénéficiaires de prestations sociales. revenus (RSA, allocation logement, AAH, etc.).

Tout sauf une surprise. « Les riches en revenus sont aussi les riches en richesses »notamment immobilier, expliquait au printemps Anne Brunner, co-auteure de l’Observatoire des inégalités. Nous sommes riches d’un patrimoine à partir de 531 000 €, soit trois fois le patrimoine médian, selon l’Observatoire. Les riches vivent également dans une superficie 50 % plus grande que la moyenne des ménages. Être propriétaire de son logement fait également une différence significative au moment de la retraite puisque la pension perçue est inférieure à votre dernier salaire.

En termes de configurations familiales, la classe moyenne supérieure est proche des catégories aisées et se démarque de la population générale avec une proportion plus élevée de personnes en couple avec ou sans enfants.

Un optimisme plus élevé

Etre diplômé de l’enseignement supérieur « augmente considérablement la probabilité de se positionner dans une catégorie sociale supérieure ». A l’inverse, poursuit la Drees, percevoir des revenus sociaux ou être locataire réduit la probabilité de se déclarer dans une catégorie sociale supérieure.

Les Français « auto-positionnement » Les membres de la classe moyenne supérieure jugent ainsi leur situation plutôt ou bien mieux que ceux de la classe moyenne inférieure (57% contre 40%). De la même manière, ils se disent plus fréquemment plutôt ou très optimistes quant à leur propre avenir (59% contre 48%) ou à celui de leurs enfants ou des générations futures (42% contre 33%).

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