Bourse Entreprise

les français se reconvertissent de plus en plus et c’est pas pour l’argent

Margaux Fodéré / Crédits photos : IGOR STEVANOVIC / PHOTO SCIENCE / IST / LIBRAIRIE PHOTO SCIENCE VIA AFP
modifié pour

7h19, le 28 septembre 2024

Et si vous décidiez de tout abandonner pour vous reconvertir ? Selon une étude publiée cette semaine par l’éditeur de solutions RH Lucca, un Français sur deux envisage désormais de changer d’emploi, alors que cette proportion n’était que de 1 sur 3 en 2015. Qu’est-ce qui motive ces envies de changement ? Europe 1 s’est rendue au salon Générations Reconversion qui se tient à Paris jusqu’à ce samedi.

Covid et quête de sens

CV à la main, Mamadou, 34 ans, erre entre les tribunes, à la recherche d’informations. Chef de projet dans les télécoms depuis 14 ans, il aspire désormais à autre chose : une carrière de coach d’affaires. Et il s’apprête à trouver des réponses auprès d’un organisme spécialisé en santé au travail présent sur le salon. Il demande au responsable du stand : « Est-ce qu’un profil comme moi pourrait être intéressant ? « Oui, nous avons tous types de profils dans nos structures. La seule condition initiale que nous avons, c’est d’avoir le permis B », répond-elle.

Mamadou réfléchit à une reconversion depuis plusieurs années et c’est le Covid qui a accéléré son projet et sa quête de sens, quitte à gagner moins ! « Aujourd’hui, je gagne entre 60 000 et 65 000 euros par an. Plus je fais des recherches, plus je vois que cela va m’impacter financièrement. C’est donc un vrai choix de vie, il n’y a pas de stratégie financière dans ce projet. »

Les jeunes plus sensibles au pouvoir d’achat

Même philosophie pour Stéphanie, 54 ans, qui envisage de réduire son activité dans un établissement médical pour créer sa propre entreprise : « Etant donné que je suis cadre de proximité avec astreinte, je reste assise sur une partie de mon salaire, mais je gagnerai différemment, en qualité.

Ce constat doit néanmoins être nuancé : si une partie des Français en conversion, souvent en seconde partie de carrière, ne le fait pas pour des raisons financières, certains jeunes restent plus sensibles à l’amélioration de leur pouvoir d’achat, explique Stéphane Maas, directeur général de Transitions Pro Île-de-France. « On ressent cette ambivalence entre ‘je recherche un CDI’ pour beaucoup d’entre eux, et pour d’autres, des métiers de passion. »

Une chose est sûre : quelles qu’en soient les raisons, de plus en plus de Français songent à se reconvertir, que ce soit en changeant de métier, de secteur d’activité ou encore de statut. C’est ce qu’a fait Vincent, 47 ans. Après une carrière dans l’hôtellerie, il a ouvert sa propre distillerie après la pandémie, en quête de plus de liberté. « L’envie d’entreprendre, l’envie d’être son propre patron, il y a sans doute ça. L’envie de quelque part de voler de ses propres ailes », confie-t-il sur Europe 1.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page