Depuis la montée en puissance du RN aux élections européennes, la campagne pour les législatives anticipées est particulièrement marquée par des actes de racisme ordinaire éhontés.
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Plus que des dérapages. Lettres d’insultes, agressions physiques, intimidations, menaces… Les témoignages de pensées, de propos ou d’agressions racistes ou homophobes s’accumulent dans le contexte électoral. Depuis le succès du Rassemblement national aux élections européennes, et la montée en puissance du parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella dans la campagne des législatives, la parole raciste semble être devenue totalement décomplexée.
Devant la gare Saint-Lazare, en plein cœur de Paris, Imène attrape son téléphone portable et fouille dans ses photos. La jeune femme rit, et finit par montrer une affiche collée sur sa porte d’entrée lundi : « Il y a écrit : ‘Allez Jojo, débarrassons-nous des Arabes’ avec une affiche de Marine et Jordan. » « Il y a clairement des gens qui ont pris la peine de venir marquer ça devant ma porte. Je n’y suis jamais allé. Je n’ai jamais eu de problèmes. On se fait tous regarder… Mais des problèmes de ce type, je n’en ai jamais eu. »
Ses parents n’ont pas porté plainte, explique Imène, dans une nouvelle façade de rire. Et la jeune femme de conclure : « C’est triste, mais il faudra s’y habituer car ce n’est que le début. » . «
L’ambiance est « lourde », confie Louis, originaire du Cameroun. « Rien de direct », souffle l’habitant de L’Hay-les-Roses, dans le Val-de-Marne, mais des actes beaucoup plus insidieux. « Tu arrives, les gens parlaient… Et ça s’arrête, ça passe à autre chose. Même quand c’est dans une blague, on sent qu’il y a un message qui est passé : rentrez chez vous. Peut-être que tout le monde devrait être chez soi, mais où est ‘la maison’ ? », s’interroge-t-il.
« Ma maison c’est la France ! » répète Meryem, à Vitry-Sur-Seine, dans le Val-de-Marne. « On est vraiment à la maison ! »dit-elle avec colère, avant de raconter sa dernière mésaventure raciste : « Hier, j’étais au centre commercial, j’ai vu une femme voilée et l’homme a crié ‘ah eh bien, ce sont les Arabes dont on en a marre, on a hâte qu’ils s’en aillent’ ». « Je le prends personnellement »elle confie d’une voix tremblante.
« Je m’appelle Meryem, je suis une descendante directe de l’immigration, mes parents ont eu huit enfants. Nous sommes quatre filles, quatre garçons, nous travaillons tous les huit, nous payons tous des impôts, aucun d’entre nous ne vit aux crochets de la société. »Myriam se confie, avant de s’arrêter. Sa voix s’étrangle alors.
« Je suis en colère parce que malgré tout, c’est un pays qui nous a beaucoup donné, et que nous essayons de lui rendre. Qu’il y ait un ras-le-bol, c’est compréhensible, et je pense que nous en sommes tous atteints. Mais le ras-le-bol ne veut pas dire qu’on va vers la bêtise. »
Après une année 2023 marquée par une explosion d’infractions racistes, xénophobes et antireligieuses, l’assistante sociale évoque enfin sa fille de cinq ans : « C’est surtout pour elle que je m’inquiète. ».
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