Les Français peuvent être rassurés. Ils font partie des personnes les plus riches du monde. Avec une richesse nette par habitant de 72 380 euros, la France reste à la 16ème place du classement des 20 pays les plus riches (deux places devant l’Allemagne), si l’on prend seulement le patrimoine financier (placements en livrets d’épargne, assurance-vie, plans d’épargne, actions). , etc. Si l’on y ajoute les actifs immobiliers, la France grimpe dans la hiérarchie mondiale et rejoint le rang des gagnants, selon l’Allianz Global Wealth Report 2024 qui scrute la situation patrimoniale et l’endettement des ménages dans près de 60 pays.
Avec une fortune nette moyenne de 214 980 euros, les Français entrent dans le top 10 et gagnent ainsi trois places par rapport au classement précédent, en 2022, (10e au lieu de 13e). En Europe de l’Est et de l’Ouest, en moyenne, l’immobilier domine nettement la propriété foncière totale en 2023. Les Français n’occupent cependant pas la première place du podium. Les Suisses sont les champions de l’immobilier avec un patrimoine net de 577.910 euros. Les Américains sont également plus forts que les Français (439 740 euros) et les Australiens également (365 000 euros).
Il est étonnant que l’immobilier pèse autant sur la richesse des Français quand on sait que l’immobilier traverse une crise et que sa valeur a considérablement diminué. « Les épargnants français sont « à contre-courant » : malgré le retournement des taux d’intérêt, les obligations continuent de ne jouer quasiment aucun rôle dans leur portefeuille, contrairement à leurs voisins, notamment les épargnants italiens.», note Allianz. Pourtant, le patrimoine immobilier a chuté de 5 % en 2023. Le marché immobilier français a été l’un des plus touchés par la hausse des taux d’intérêt.mais cette baisse intervient après des années de forte croissance, la valeur de l’immobilier restant en 2023 confortablement au-dessus du niveau d’avant la pandémie (+12 %).», nuance Allianz.
Une perte de 4 ans pour les épargnants français
En réalité, le pouvoir d’achat des actifs financiers est toujours inférieur de 3,5% à celui de 2020 et ne dépasse que légèrement le niveau pré-pandémique de 2019 (+1,0%). Les épargnants français ont perdu près de 4 ans. Le groupe d’assurance allemand prédit un avenir plus sombre : «Les risques de transition, dus à la consommation énergétique des bâtiments, sont très prononcés en France. Les prix de l’immobilier devraient baisser de 26,4 % jusqu’en 2050», annonce Allianz. Les prix de l’immobilier seront moins déterminés par la localisation que par l’efficacité énergétique des bâtiments, selon l’assureur.
