La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande l’administration d’une dose de rappel aux personnes vaccinées il y a deux ans contre le MPOX.
Ce lundi 2 septembre 2024, la Haute autorité de santé (HAS) a publié un avis dans lequel elle recommande l’administration d’une dose de rappel aux personnes ayant été vaccinées contre le mpox (monkeypox) il y a deux ans. Une décision encouragée par les « incertitudes » qui « demeurent sur la durée de protection induite par le vaccin », précise l’autorité publique indépendante. Un rappel qui doit être réalisé deux ans après la dernière dose reçue. Depuis l’épidémie de 2022, pas moins de 126 cas de « clade 2 », un variant du mpox, ont été recensés en France selon les données de Santé publique France.
Une dose de rappel pour les primo-vaccinations en 2022
« Les études disponibles montrent une diminution significative des anticorps neutralisants dans les deux ans qui suivent une primo-vaccination à deux doses. Elles suggèrent également qu’une dose de rappel est associée à une persistance des anticorps plus longue qu’après une primo-vaccination simple. La HAS recommande donc une dose de rappel unique pour les personnes primo-vaccinées en 2022 avec un schéma complet », peut-on lire dans le rapport.
Autrement dit, les personnes ayant reçu une primovaccination complète, avec une, deux ou trois doses, sont concernées. Celles qui ont été infectées par le MPOX ou qui ont déjà reçu un vaccin contre la variole dans l’enfance puis une seule dose du vaccin MVA-BN depuis 2022 ne sont pas concernées.
Une vaccination « préventive » pour les groupes à risque ?
Par ailleurs, la HAS recommande de mettre en place une stratégie complémentaire de vaccination « préventive » pour les personnes à haut risque d’exposition au virus. Cela concerne : « les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et les personnes trans déclarant avoir de multiples partenaires sexuels », « les personnes se prostituant », « les professionnels des lieux de rencontres sexuelles, quel que soit le statut de ces lieux », et « les partenaires ou personnes partageant le même lieu de vie que les personnes citées ci-dessus ».
150 000 Français vaccinés en 3 ans
Au mois d’août, très vite, le ministre de la Santé démissionnaire, Frédéric Valletoux, déclare qu’il y a « de fortes chances que des cas sporadiques » du variant « apparaissent, et probablement bientôt » en France, mais les autorités ont immédiatement écarté l’hypothèse d’un nouveau confinement ou d’une situation comparable à celle du covid-19. Ce ne serait pas la première fois que des cas de monkeypox sont détectés en France, depuis 2022 plusieurs milliers de personnes ont été traitées après avoir contracté la maladie et une souche de la maladie circule toujours dans le pays. Déjà à l’époque, le vaccin contre la variole était disponible. Cette fois, et bien qu’il s’agisse d’un nouveau variant, le vaccin du groupe danois Bavarian Nordic – seul laboratoire pharmaceutique à disposer d’un vaccin homologué par les autorités sanitaires contre le monkeypox – devrait être tout aussi efficace.
Au cours des trois dernières années, près de 150 000 Français ont déjà été vaccinés et les stocks du pays devraient être largement suffisants en cas de nouvelle vague de contamination. D’autant que le laboratoire danois à l’origine du vaccin a annoncé qu’il augmenterait sa production à 10 millions de doses d’ici 2025.
GrP1
