Les Français appelés à quitter le Liban au plus vite
IBRAHIM AMRO / AFP
Un homme conduit un cyclomoteur devant un panneau d’affichage portant les portraits des dirigeants assassinés Ismail Haniyeh du groupe militant palestinien Hamas, du chef de la Force iranienne Quds Qasem Soleimani (au centre) et du commandant en chef du Hezbollah Fuad Shukr sur la route principale près de l’aéroport international de Beyrouth, le 3 août 2024.
INTERNATIONAL – Les inquiétudes concernant une potentielle escalade militaire au Moyen-Orient se multiplient. Le ministère français des Affaires étrangères a appelé, dimanche 4 août, les Français voyageant ou résidant au Liban à quitter le pays. » dès que possible « Samedi 3 août, d’autres Etats avaient déjà pris la même décision, dont les Etats-Unis et la Suède. La semaine dernière, plusieurs compagnies aériennes avaient également suspendu leurs vols vers Beyrouth.
Il est demandé de toute urgence » les Français ne doivent pas aller au Liban, rappelle le Quai d’Orsay. « Dans un contexte sécuritaire très volatil, nous attirons à nouveau l’attention des ressortissants français, notamment de passage, sur le fait que des vols commerciaux directs avec escale à destination de la France sont toujours disponibles et nous les invitons à prendre dès à présent leurs dispositions pour quitter le Liban dans les meilleurs délais. »souligne le ministère des Affaires étrangères dans sa fiche de conseils aux voyageurs pour ce pays.
Les craintes d’une détérioration de la situation sécuritaire dans la région sont renforcées par les menaces croissantes de l’Iran et de ses alliés contre Israël. L’Iran, le Hamas et le Hezbollah ont accusé Israël d’être responsable de la mort du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, le mercredi 31 juillet à Téhéran, alors qu’il assistait à la cérémonie d’investiture du nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian.
La situation sécuritaire est préoccupante
Bien qu’Israël n’ait pas commenté la mort de Haniyeh, le guide suprême iranien Ali Khamenei a menacé Israël d’une « attaque terroriste ». « punition sévère ». En face, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que son pays se trouvait à un « très haut niveau » préparation à tout scénario, « « à la fois défensif et offensif ».
Samedi soir, 3 août, le Hezbollah a affirmé avoir lancé « des dizaines » des roquettes sur le nord d’Israël, en « solidarité » avec les Palestiniens de Gaza et en réponse aux attaques israéliennes sur le sud du Liban. « La Résistance islamique a ajouté la nouvelle colonie de Beit Hillel (nord) à sa liste de cibles et l’a bombardée pour la première fois avec des dizaines de roquettes »a indiqué le mouvement pro-iranien dans un communiqué.
L’armée israélienne a pour sa part assuré que « 30 projectiles ont été identifiés en provenance du Liban » dans la nuit de samedi à dimanche, « la plupart d’entre eux ayant été interceptés ». « « Aucun blessé n’a été signalé. »selon les forces armées, qui précisent qu’elles ont « frappé » le site du Hezbollah d’où les missiles ont été tirés.
Pendant ce temps, l’offensive à Gaza se poursuit. Selon la Défense civile, une nouvelle frappe israélienne sur un complexe scolaire abritant des déplacés a fait dix morts dans la ville de Gaza. L’armée israélienne a pour sa part affirmé que le complexe servait de cachette au Hamas.
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