Alors que policiers et gendarmes patrouillent dans le secteur, les signalements de vols et d’agressions se sont multipliés durant la semaine du 29 juillet au 4 août sur les sites olympiques d’Île-de-France.
La tranquillité apparente de la « parenthèse enchantée » Les autorités des JO de Paris ne peuvent cacher un rebond des incidents de violences signalés sur les sites olympiques en région parisienne entre le 29 juillet et le 4 août. Cette hausse hebdomadaire traduit une mobilisation exceptionnelle des forces de l’ordre qui sillonnent chaque centimètre carré de terrain en cette période olympique, où des millions de touristes affluent sur le site. Les policiers et gendarmes enregistrent en effet plus d’incidents que d’habitude. Dans son dernier tableau de suivi de la délinquance enregistrée pendant les JO, le service des statistiques du ministère de l’Intérieur (SSMSI) constate ce jeudi que « quatre indicateurs de crimes et délits commis du 29 juillet au 4 août, semaine incluant tous les jours d’épreuves olympiques, sont en augmentation par rapport à la semaine précédente dans les zones d’accueil des sites olympiques en Île-de-France (JOP Île-de-France) ».
Voici les « vols avec violence » (+17%), « coups et blessures volontaires sur une personne âgée de 15 ans ou plus » (CBV) (+10%), et plus particulièrement hors du cadre familial (+20%), « accusé de consommation de drogue » (+7%) ainsi que les vols non violents (+6%). « Tous ces indicateurs, à l’exception des vols non violents, sont en baisse au cours de la semaine du 22 au 28 juillet par rapport à la semaine précédente, respectivement de -24% pour les vols avec violence, -8% pour les VCE (et -12% pour ceux hors famille) et -9% pour les personnes accusées d’usage de stupéfiants. »le document précise.
Diminution des vols de véhicules et des actes de vandalisme
A l’inverse, entre la semaine du 22 au 28 juillet et celle du 29 juillet au 4 août, les vols de véhicules ainsi que les destructions et dégradations volontaires ont diminué pour la deuxième semaine consécutive, respectivement de -13% et -5% par rapport à la semaine précédente.
Depuis le 22 juillet et jusqu’au 19 septembre, le SSMSI publie exceptionnellement un suivi hebdomadaire des indicateurs de criminalité et de délits enregistrés pendant les Jeux olympiques et paralympiques. Les statisticiens de la sécurité intérieure appellent à la « prudence » Dans « l’interprétation de ces chiffres »étant donné que «Toute variation hebdomadaire inférieure à 10% doit être commentée avec prudence»,
A l’issue de la première semaine olympique, Gérald Darmanin a annoncé « 200 arrestations depuis le début des Jeux » en Île-de-France, accueillant une « Un succès très important en termes de sécurité »Une source policière a rapporté que « 180 en garde à vue »Lors d’une visite au commissariat de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le ministre démissionnaire a attribué la baisse de la délinquance autour des sites olympiques à une « hyper-présence » des forces de l’ordre. Autour des sites olympiques de l’agglomération parisienne, 35.000 policiers et gendarmes, 18.000 militaires de l’opération Sentinelle et plusieurs milliers d’agents de sécurité privée restent mobilisés en moyenne par jour.
Arrêté avant d’agir
Dans un contexte sécuritaire international tendu avec une menace terroriste importante pesant sur la France, le ministre de l’Intérieur démissionnaire a rappelé qu’il y avait eu « plus de 700 mesures administratives » (Micas) prononcé « depuis le début de l’année » contre des personnes liées aux Jeux Olympiques. « Des centaines de visites à domicile » a eu lieu, a-t-il ajouté. Réaffirmant qu’il n’y avait pas eu « de menace caractérisée » d’attaque, ni de détection de projet « attaque organisée »le ministre a noté que la police « Nous avons remis à la justice des individus qui, selon nous, auraient pu commettre cet acte ».
Le 17 juillet, la sous-direction de la lutte contre le terrorisme (SDAT) a arrêté un néonazi de 20 ans à Colmar. Sur une boucle Telegram intitulée « Division aryenne française »celui qui a agi sous le pseudonyme de « Panzer » avait proféré des menaces de mort contre des élus et des porteurs de la torche olympique, dont une personne transgenre. Six jours plus tard, la DGSI interpellait en Gironde deux hommes de 18 ans qui cherchaient à recruter sur les réseaux sociaux au nom de l’État islamique en vue de planifier des actions violentes pendant les Jeux.