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Nouméa est une ville « martyre et assiégée », selon les mots du maire. Ce à quoi le représentant de l’Etat a répondu que l’ordre serait rétabli, quel qu’en soit le prix. Sur le terrain, dimanche 19 mai, le calme est loin d’être revenu.
Un véhicule blindé dégage de force les épaves de voitures qui bloquent le passage. Les chargeuses-pelleteuses enlèvent les équipements les plus lourds. 600 gendarmes et membres du GIGN ont été mobilisés pour reprendre le contrôle d’une route qui relie le centre-ville de Nouméa (Nouvelle-Calédonie) à l’aéroport international de La Tontouta. 76 barrages sont placés sur cet axe stratégique de 60 km. « Je ne peux pas vous dire que la circulation a été rétablie. Beaucoup de déchets traînent encore. »reconnaît le Haut-commissaire Louis Le Franc.
Les barrages qui résistent sont aux mains de bandes armées qui continuent de brûler les voitures et de durcir le ton. Sur un autre barrage, dans le quartier défavorisé de Kaméré, la route est semée d’obstacles et les débris brûlent encore. Dans la voiture, quelques émeutiers défilent. Selon le maire de Nouméa, il est difficile de les chasser. Après les avoir sécurisés, il faudra encore rendre praticables ces routes, jonchées de nombreux débris, sur lesquelles le bitume a fondu par endroits.
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