En février dernier, un sondage Ifop confirmait un net recul de l’activité sexuelle en France ces dernières années. Cette « récession sexuelle » se caractérisait par une baisse de 15 points depuis 2006 de la proportion de Français ayant eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois : 76 % en moyenne, un chiffre qui n’avait jamais été aussi bas depuis 50 ans.
Quant à la fréquence« 43 % des Français déclarent avoir en moyenne un rapport sexuel par semaine, contre 58 % en 2009 ».
Un sondage* publié ce mercredi 28 août, réalisé par l’institut Discurv pour XloveCam confirme le désintérêt des Français pour la sexualité. Des femmes en particulier. 51% des Françaises accordent aujourd’hui de l’importance à la sexualité dans leur vie.
Ils étaient 82% en 1996, selon une étude Ifop pour le magazine Elle. Chez les hommes, 69% d’entre eux considèrent la sexualité comme importante dans leur vie. La sexualité reste donc un enjeu bien plus important dans la vie des hommes que dans celle des femmes.
De plus, 77 % des hommes déclarent avoir envie d’avoir des rapports sexuels plus souvent que leur partenaire, tandis que 80 % des femmes admettent que c’est leur partenaire qui a envie d’avoir des rapports sexuels plus souvent.
Un écart que l’on retrouve dans les chiffres concernant la pratique de la masturbation. 36% des hommes se masturbent au moins une fois par semaine contre 19% des femmes. 13% des hommes le font quotidiennement, contre 3% des femmes. Autre écart considérable entre les hommes (73%) et les femmes (34%) : le visionnage de contenus pornographiques, qui s’explique aussi par le fait que ces contenus sont conçus par et pour les hommes.
Une meilleure communication sur la sexualité dans les couples
Le fait que la fréquence des orgasmes féminins soit bien inférieure à celle des orgasmes masculins suffit-il à expliquer ces différences ?
De toute façon, « une femme sur quatre (27%) déclare prendre systématiquement du plaisir avec un partenaire, soit deux fois moins que les hommes (48%). » Une femme sur dix en couple déclare avoir rarement ou jamais d’orgasme, contre 14 % en 2014. Ces chiffres ne sont pas corrélés à l’insatisfaction sexuelle chez les femmes (27 %) – 23 % chez les hommes.
L’enquête met ainsi en évidence des aspirations divergentes au sein des couples hétérosexuels. Mais elle révèle aussi une plus grande facilité à parler de sexualité au sein du couple. « 56 % des personnes interrogées considèrent qu’il est important de discuter ouvertement de leurs fantasmes sexuels avec leur partenaire, et ce chiffre monte à 66 % chez les 18-34 ans », Le communiqué précise : 71% des personnes interrogées estiment qu’il est facile de parler de sexualité au sein d’un couple.
* Etude Discurv pour Xlovecam réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 12 au 15 juillet 2024 auprès d’un échantillon de 500 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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