les femmes travaillent « volontairement » à partir de 16h48 le 8 novembre, selon une organisation féministe
« L’écart salarial entre femmes et hommes à travail égal et expérience égale est de 4% », estime le bulletin féministe Les Glorieuses.
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Les femmes commencent à « travailler gratuitement » à partir de 16 h 48 le vendredi 8 novembre jusqu’à la fin de l’année, selon le bulletin féministe Les Glorieuses. L’an dernier, la newsletter avait fixé la date symbolique au 6 novembre à 11h25 et en 2022 au 4 novembre à 9h10.
La newsletter nous rappelle que cette année « l’écart salarial en équivalent temps plein entre les femmes et les hommes est de 13,9% en France dans les secteurs public et privé confondus et pour les entreprises de plus de 10 salariés. » « L’écart salarial entre les femmes et les hommes à travail et expérience égales est de 4% « » déplore la newsletter féministe sur son compte Facebook. Sa fondatrice Rebecca Amsellem explique sur France Inter ce vendredi que si «l’écart salarial se réduit d’un point ou deux« en équivalent temps plein, si l’on regarde « l’écart salarial combiné« alors la tendance est plutôt à la hausse, avec »23% cette année contre 22% l’année dernière« .
L’économiste se dit toujours optimiste : « persuadé« que les inégalités salariales peuvent être réduites. Mais pour ce faire, il faut « Il suffit de faire preuve de courage politique« . Elle estime en effet qu’il fautsois plus courageux et va plus loin» que l’index de l’égalité professionnelle, créé en 2018.
La fondatrice du bulletin féministe note que dans cet index, «un certain nombre d’entreprises« montrer une bonne note, mais ça ne veut pas dire »pour peu que l’égalité salariale soit respectée au sein de ces entreprises« . Rebecca Amsellem suggère par exemple un « mesure qui coûte zéro euro« à l’Etat, celui de »conditionner l’accès au marché public et les aides aux entreprises au respect de l’égalité salariale« .
Le fondateur des Glorieuses souligne également «congé parental équivalent pour les deux parents« , mesure mise en place « il y a plus de vingt ans en Suède« . Rebecca Amsellem soutient que cette initiative a de nombreuses conséquences positives sur les inégalités salariales car « si en début de carrière il n’y a pas de véritable écart salarial entre les femmes et les hommes, l’écart a tendance à se creuser considérablement autour de l’âge du premier enfant« . »Vers 30-35 ans, les hommes commencent à obtenir des promotions alors que les femmes commencent à stagner et cet écart ne se comble jamais.« , déplore-t-elle.
Méthodologie : Pour calculer cette date et heure symbolique, la newsletter se réfère aux statistiques européennes sur l’écart salarial entre les femmes et les hommes en France.