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Les femmes «ne toucheront plus leur pension» pendant plusieurs mois, voici pourquoi

Les femmes «ne toucheront plus leur pension» pendant plusieurs mois, voici pourquoi


Il s’agit d’une conséquence symbolique pour les anciens salariés.

La fin d’année est synonyme de bonnes nouvelles pour des millions de retraités. Entre ceux qui touchent le virement de 600 euros en guise de rattrapage d’une augmentation qui n’a pas été appliquée, puis la hausse de leur pension de base, et tous les affiliés à l’Agirc-Arrco qui bénéficieront d’une augmentation de leur retraite complémentaire, les semaines à venir vont renforcer le budget des personnes âgées.

Un hic est pourtant sur le point de stopper cette salve d’annonces. Une conséquence directe du parcours professionnel et de son niveau de rémunération. Ce qui pénalise déjà les femmes au quotidien prend désormais une tournure particulièrement symbolique.

C’est une vérité qui revient inlassablement chaque année. Elle évolue, marginalement, au fil des années, mais reste toujours présente dans le quotidien. Entre hommes et femmes, les écarts de rémunération persistent et, si la tendance à l’égalitarisme (l’égalité des postes) gagne du terrain, elle n’est pas encore acquise.

Selon la dernière étude de l’Insee sur la question, à durée de travail et poste similaires dans le secteur privé, les salariées gagnent 4% de moins que leurs homologues masculins. Mais globalement, l’écart de revenu annuel est d’environ 23,5%. Une différence liée notamment au travail à temps partiel, plus fréquent chez les femmes, qui se répercute inévitablement sur les pensions de retraite.

Ce dernier étant calculé sur les salaires perçus au cours de la carrière, les écarts persistent et sont d’autant plus importants que les retraités d’aujourd’hui ont travaillé à une époque où les inégalités de rémunération étaient plus importantes. Les données du ministère des Solidarités en témoignent.

Selon les dernières données consolidées, datant de 2021, en moyenne, une femme retraitée perçoit 1.425 euros bruts chaque mois (pension directe et dérivée), contre 1.976 euros bruts pour un homme retraité, soit 28 % de moins. Un écart numérique difficile à percevoir. Concrètement, cela revient à dire que si les femmes avaient des pensions aussi élevées, en moyenne, que les hommes, elles ne toucheraient plus un euro d’assurance retraite à partir de ce jeudi 19 septembre et jusqu’à la fin de l’année.

GrP1

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