Le groupe C de l’Euro, a priori déséquilibré, pourrait cependant réserver des surprises, dans la lignée de l’épopée danoise jusqu’aux demi-finales de l’Euro 2021.
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Sur le papier, il n’y a pas de photo. L’Angleterre, parmi les principaux prétendants à l’Euro 2024, est la favorite du groupe C. Finalistes malheureux de l’édition précédente, les Anglais avancent en Allemagne avec l’un des effectifs les plus nombreux de la compétition. Ils ont dominé un groupe relevé lors des éliminatoires, l’Italie et l’Ukraine notamment restant invaincues.
Mais les Danois comptent bien jouer les trouble-fête, comme à l’Euro 2021 où ils avaient été invités en demi-finale avant d’être battus par l’Angleterre, justement, en prolongation (2-1). Seule équipe du groupe à détenir un titre européen à son palmarès (Euro 1992), le Danemark s’est montré moins brillant lors des éliminatoires, terminant à égalité de points avec une surprenante Slovénie, également présente dans ce groupe et qui prépare un Euro prometteur. Finalement, la Serbie arrive avec un déficit de confiance (une victoire sur les cinq derniers matches), mais avec un effectif qui devrait lui permettre de sortir du groupe C.
Le joueur : Benjamin Sesko
C’est l’un des grands attaquants de demain. Formé dans la galaxie RedBull, en Autriche à Liefering puis à Salzbourg, l’avant-centre slovène Benjamin Sesko (21 ans) est déjà l’un des meilleurs finisseurs d’Allemagne cette saison (14 buts), sous le maillot du RB Leipzig. Arrivé à l’été 2023 pour 24 millions d’euros, il a débuté la saison comme remplaçant avant de s’imposer comme un joueur incontournable, marquant lors des sept dernières journées de championnat. Sa taille (1,95 m) et sa rapidité font de lui l’arme principale de la sélection slovène.
Le chiffre : 1,52 milliard d’euros
Il s’agit de la valeur marchande cumulée des 26 joueurs constituant la sélection anglaise, estimée par le site spécialisé Transfermarkt. Preuve de la domination financière du championnat anglais, où évoluent 24 des 26 sélectionnés, mais aussi de la richesse de l’effectif des Three Lions, aucune sélection présente à l’Euro ne rivalise. Jude Belligham (180 millions d’euros) a à lui seul une valeur marchande supérieure aux 26 joueurs slovènes (139,5 millions d’euros).
La surprise : la Serbie
Emmenée par deux attaquants de renom, Dusan Vlahovic (Juventus Turin) et Aleksandar Mitrovic (Al-Hilal), la sélection serbe a des arguments à mettre en avant pour réaliser un bon parcours à l’Euro 2024. La forme récente des Aigles pose question, et l’entraîneur Dragan Stojkovic offre peu de continuité, dans ses choix de système de jeu et de joueurs. Mais avec l’intenable Sergej Milinkovic-Savic aux commandes et des joueurs offensifs très talentueux (Andrija Zivkovic, Dusan Tadic, Filip Kostic), la Serbie a les armes pour sortir du groupe C sans trembler.
L’anecdote pour briller : le vice danois
Le titre du Danemark à l’Euro 1992 est entré dans l’histoire. D’abord parce que l’équipe avait été éliminée dès les qualifications, avant d’être reconstituée suite à la disqualification de la Yougoslavie, puis de créer la surprise pour être sacrée en Suède. Mais surtout parce que son style de jeu restrictif, illustré par de nombreuses passes en retrait au gardien Peter Schmeichel pour gagner du temps en finale, a conduit à la création d’une nouvelle règle dans les lois du football. Depuis cette compétition, un gardien n’a plus le droit de saisir le ballon avec les mains sur une passe au pied d’un de ses coéquipiers.