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Les fausses nouvelles de Donald Trump sur les migrants haïtiens ont des répercussions sur la ville de Springfield

Un homme tient une image générée par l'IA de Donald Trump emmenant des chats loin des immigrants haïtiens, à Tucson, en Arizona, le 12 septembre 2024.
REBECCA NOBLE / AFP Un homme tient une image générée par l’IA de Donald Trump emmenant des chats loin des immigrants haïtiens, à Tucson, en Arizona, le 12 septembre 2024.

REBECCA NOBLE / AFP

Un homme tient une image générée par l’IA de Donald Trump emmenant des chats loin des immigrants haïtiens, à Tucson, en Arizona, le 12 septembre 2024.

ETATS-UNIS – Les conséquences en cascade des fausses informations. Les autorités de la ville américaine de Springfield ont annoncé avoir ordonné vendredi 13 septembre l’évacuation de plusieurs écoles, dans le contexte de fausses accusations de Donald Trump contre des migrants haïtiens vivant dans la ville.

Cette petite ville de l’Ohio, Etat du nord-est du pays, est depuis lundi au cœur d’une vive polémique, lancée par la droite radicale et attisée par Donald Trump, qui affirme faussement que les migrants haïtiens attaquent chiens et chats pour les manger.

Vendredi, le républicain a intensifié ses diatribes mensongères, promettant « expulsions massives » à Springfield, faisant semblant d’ignorer que beaucoup de ces migrants ont des permis de séjour.

Joe Biden en colère

Bien que la police locale ait catégoriquement démenti cette théorie, tout comme de nombreux médias de fact-checking, le candidat républicain l’a répétée à plusieurs reprises depuis mardi, où il l’avait déjà colportée lors de son débat télévisé contre la vice-présidente démocrate Kamala Harris.

« Ce qu’il fait doit cesser, cela doit cesser. »Joe Biden l’a déclaré vendredi depuis la Maison Blanche. « Il n’y a pas de place en Amérique » pour de telles allégations, a-t-il ajouté.

Deux écoles primaires ont été évacuées et un collège fermé, ont indiqué les autorités dans un communiqué transmis à plusieurs médias. La veille, la mairie avait été évacuée après une alerte à la bombe.

Menaces contre une maison haïtienne

La police fédérale enquête également sur des menaces proférées jeudi soir contre une maison haïtienne de la ville, a indiqué à l’AFP le directeur du centre, Viles Dorsainvil, citant des insultes et des appels à la violence. « effacer » de la communauté.

Malgré le caractère hautement douteux de la rumeur, Donald Trump et ses proches n’ont jusqu’à présent montré aucune volonté de revenir sur leurs affirmations.

Lors d’un rassemblement jeudi en Arizona, un État frontalier du Mexique, le milliardaire de 78 ans a continué à évoquer cette affirmation fausse et raciste. « C’était une belle communauté, c’est horrible ce qui s’est passé »il a déclaré à la foule, évoquant également, sans preuve, le cas de migrants attaquant « oies »Ou « violer des jeunes filles américaines ».

Certains de ses partisans ont été vus lors du rassemblement de campagne portant des pancartes montrant Donald Trump protégeant deux chatons dans ses bras, des images générées par l’intelligence artificielle.

Son colistier JD Vance, sénateur de l’Ohio, a assuré vendredi sur X que la ville de Springfield avait connu une « augmentation significative des maladies transmissibles (…) et de la criminalité ».

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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