Une deuxième semaine de grèves et de manifestations a été lancée par les supporters de football et le personnel médical pour exiger justice après le viol et le meurtre d’un agent de santé en Inde le 9 août.
« Nous sommes avec les médecins… nous voulons justice », scandaient les supporters de plusieurs clubs de Calcutta, en Inde, en réponse aux grèves et manifestations des médecins locaux qui réclament justice pour le viol et le meurtre de leur collègue de 31 ans, le 9 août. Ils sont entrés dans leur deuxième semaine de grève générale, malgré les tentatives de la police pour disperser le rassemblement.
Les supporters ont défilé à leurs côtés, dans une rare vague d’unité dans le pays. « Nous avons oublié nos rivalités pour unir nos forces et exiger justice pour le médecin et sa famille », a déclaré Bablu Mukherjee, un supporter de Mohun Bagan. « La cause est plus grande que notre club, et même plus grande que la politique », a-t-il ajouté.
90 viols par jour en Inde
Le mouvement a rassemblé des dizaines de milliers d’Indiens de tous horizons. « Ce n’est pas seulement une protestation, mais un appel à l’humanité », a déclaré Sristi Haldar, une étudiante de 23 ans du Presidency College. Samedi 17 août, l’Association médicale indienne (IMA) a intensifié le mouvement en décrétant une grève de 24 heures, sauf en cas d’urgence.
« Nous sommes déterminés à ne pas céder à la pression du silence… les manifestations continueront jusqu’à ce que justice soit rendue », a déclaré Shreya Shaw, médecin. La Cour suprême s’est saisie de l’affaire et supervise le processus devant la Haute Cour de Calcutta. Une audience est prévue mardi.
Malheureusement, les violences sexuelles contre les femmes sont très répandues en Inde, avec en moyenne près de 90 viols signalés chaque jour en 2022. Cette affaire a particulièrement ravivé les souvenirs douloureux du viol collectif et du meurtre d’une jeune femme dans un bus à New Delhi en 2012.
