Le vainqueur du Vendée Globe empochera un chèque de 200 000 euros. D’une manière générale, les salaires des skippers sont assez bas par rapport à ceux des autres athlètes.
Les bateaux du Vendée Globe sont la Formule 1 des mers, et coûtent chacun plusieurs millions d’euros. Mais globalement, la voile n’est clairement pas le sport le plus rémunérateur pour ses pratiquants.
Alors que le Vendée Globe est considéré comme l’une des courses les plus prestigieuses, le prize money de l’événement ne sera « que » de 800 000 euros. Le vainqueur empochera 200 000 euros, ce qui est une belle somme dans l’absolu, mais qui reste une somme relativement faible, surtout si on la compare aux autres disciplines.
«C’est l’équivalent d’un huitième de finale à Roland-Garros»a observé Armel Le Cléac’h, vainqueur en 2016-2017, sur la chaîne L’Equipe. C’est même un peu moins que cela puisque Corentin Moutet, Varvara Gracheva et tous les joueurs éliminés en huitièmes de finale à Roland-Garros ont gagné précisément 250 000 euros chacun.
Des salaires qui varient selon les skippers
Avant le départ de la course, Ouest-France avait mené sa petite enquête au sujet des salaires des skippers. Et le quotidien régional explique qu’il existe principalement deux modèles économiques dans la voile. Les meilleurs, majoritairement, sont embauchés par des structures mises en place avec des sponsors.
« Je suis prestataire de services, j’ai un salaire à peu près fixe chaque mois. Peu importe ce qu’on dépense sur le bateau, ça ne change rien à mon salaire. Je préfère cette opération et aussi ne pas posséder mon bateau. Lorsque vous gérez votre retraite, je pense que vous la gérez d’une manière un peu différente de ce que vous faites lorsque ce n’est pas la vôtre. explique Charlie Dalin (Macif), deuxième de l’édition précédente, et considéré comme l’un des grands favoris du Vendée Globe 2024.
Concernant la rémunération, Ouest-France a posé la question aux 40 skippers. Parmi eux, 24 ont répondu. Et un peu moins de la moitié gagnent plus de 45 000 euros par an. Dans l’autre moitié, environ un quart perçoit entre 15 000 et 30 000 euros par an, et un autre quart perçoit entre 30 000 et 45 000 euros par an. Pour Tanguy Le Turquais, c’est encore moins.
Le capitaine de Lazarequi était 21e sur 40 à 15 heures ce jeudi, incarne l’autre modèle économique.
« J’ai mon entreprise que je gère, j’embauche des gens dans cette entreprise et je m’assure que le bateau survit,
explique-t-il à Ouest-France. La priorité absolue est de payer les salariés à la fin du mois quoi qu’il arrive. En fonction de ce qu’il me reste, j’essaie de me payer. En toute transparence, dans les mois les plus compliqués, je gagne 800 € et dans les meilleurs mois, je gagne 1 000 €. Je ne gagne pas beaucoup d’argent mais je réalise mon rêve. Honnêtement, ça vaut le coup. »