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les fabricants de pharmacie appellent les seniors à réduire le nombre de traitements sur ordonnance

La moitié des patients de plus de 65 ans prennent plus de cinq médicaments par jour. Le LEEM, l’organisme qui représente l’industrie pharmaceutique, affirme que « les médicaments ne sont véritablement efficaces que s’ils sont utilisés correctement ».

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Limiter la surmédication est à la fois souhaitable pour l’environnement et pour les comptes publics (photo d’illustration, 13 juin 2024).  (LUC NOBOUT/MAXPPP)

La sobriété concerne aussi les médicaments. Les industriels pharmaceutiques souhaitent réduire le nombre de traitements sur ordonnance pour les seniors. Encarts dans la presse, vidéo sur internet : le message de cette campagne, débutée mardi 4 juin, est clair : réduire le volume de gélules pris quotidiennement. « Au-delà de 5 médicaments par jour, surtout après 65 ans, demandez à votre médecin ou pharmacien si vous pouvez en prendre moins. » annoncent ces fabricants.

Le LEEM, l’organisation professionnelle des entreprises pharmaceutiques, qui représente l’industrie pharmaceutique, fait passer ce message. « La sobriété médicamenteuse, ça nous intéresse, explique le LEEM, nos médicaments ne sont véritablement efficaces que s’ils sont utilisés correctement ».
Chaque année, en France, les interactions médicamenteuses provoquent 200 000 hospitalisations.

Limiter la surmédication est également souhaitable pour l’environnement et pour les comptes publics. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 a également prévu une meilleure maîtrise des volumes prescrits. Le LEEM indique que sa campagne pourrait permettre d’économiser 300 millions d’euros sur une année pleine.

Si les plus de 65 ans sont particulièrement ciblés par cette campagne, c’est parce que la moitié des patients, à cet âge, prennent plus de cinq médicaments par jour. De plus, avec le vieillissement, les organes digestifs fonctionnent plus lentement, l’élimination par les reins et le foie également, entraînant une susceptibilité accrue aux effets secondaires. Bien évidemment, cette campagne rappelle aussi qu’aucun traitement ne doit être arrêté sans avis médical.

Les médecins s’impliquent également dans cet objectif de sobriété médicamenteuse, mais en tout cas l’accord médical signé début juin avec l’assurance maladie contient cet objectif, pour les médecins, d’améliorer le bon usage des produits de santé, en supprimant les prescriptions inutiles. Les médecins doivent étudier la possibilité de réduire de deux molécules le traitement chronique des patients de 65 ans et plus. Certains patients ont évidemment besoin de toutes leurs gélules, mais une réévaluation régulière est nécessaire, souligne l’assurance maladie. Chaque nouveau traitement augmente le risque d’effets secondaires indésirables de 15 % en moyenne. L’Union Nationale des Caisses, 2024 la nouvelle convention médicale.

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