« Les exploitations agricoles vont mourir », les fruits provençaux trop rares en supermarchés pour la FNSEA à Aix
Les fruits d’été français s’accumulent dans les réfrigérateurs. Problème : ce ne sont pas ceux des consommateurs mais ceux des producteurs. Contraints de stocker leur marchandise pendant quinze jours, début de la haute saison, les arboriculteurs se plaignent de ne pas écouler suffisamment leurs récoltes aux grossistes.
Patrice Vulpian, producteur de pêches et d’abricots à Saint-Martin-de-Crau et président de la FNPF (Fédération nationale des producteurs de fruits), prend le contre-pied : « J’en ai une cinquantaine de tonnes dans le frigo. »
Dans les fermes voisines, le constat est le même. « On ne va pas passer tout l’été comme ça »s’inquiète Aurélie Tiberio, qui s’occupe de 100 hectares de pêchers et d’abricotiers dans le même village.
Difficile d’écouler les stocks excédentaires. La récolte a commencé avec 12 jours d’avance dans les Bouches-du-Rhône, l’un des principaux départements producteurs de pêches et d’abricots avec le Gard, l’Hérault et la Drôme. Et les distributeurs ne suivent pas.
Un problème, car ces denrées périssent très vite et il n’y aura bientôt plus de place pour les stocker. « J’ai des producteurs qui arrêtent de cueillir et qui laissent tomber leurs fruits parce qu’ils ne peuvent plus les conserver »dénonce Patrice Vulpian.
