Les experts ont découvert quelque chose de très mauvais pour la santé dans le chocolat, c’est autre chose que du sucre

Connu pour ses bienfaits pour la santé et sa capacité à remplacer d’autres sucreries trop riches en sucre, une étude révèle que le chocolat pourrait en réalité être nocif pour la santé.

Faut-il manger moins de chocolat ? Consommé avec modération, il permet de réguler le cholestérol, il est aussi bon pour le cœur, parfait pour lutter contre le stress et excellent pour la peau. Seule condition pour profiter de ses bienfaits : choisir un chocolat noir, riche en beurre de cacao. Ce dernier contient davantage de flavanols et de polyphénols, deux antioxydants qui agissent contre le vieillissement cellulaire, certaines formes de cancer et les maladies cardiovasculaires et neurodégénératives.

Cependant, des recherches publiées par la revue Les frontières de la nutrition Des chercheurs de l’Université de Californie à Berkeley, en Californie, expliquent que certains produits à base de cacao, comme le chocolat noir, et encore plus lorsqu’il est bio, se révéleraient contaminés par des métaux lourds, comme le plomb et le cadmium. Des noms qui inquiètent à juste titre, puisqu’il s’agit de neurotoxines associées à plusieurs maladies chroniques (anémie, troubles digestifs) ou irréversibles (atteintes du système nerveux ou neuropathies).

Entre 2014 et 2022, des chercheurs américains ont étudié une série de produits à base de cacao et leurs résultats montrent que près de la moitié de ces produits contiennent des niveaux de plomb supérieurs à la dose maximale autorisée et plus d’un tiers pour le cadmium.

La présence de ces métaux lourds dans le cacao est normale, le plomb et le cadmium sont naturellement présents dans la croûte terrestre qui contamine de facto les cultures. Mais leur présence en si grande quantité dans les produits alimentaires est due à l’activité humaine, et notamment à l’utilisation d’engrais chimiques. Et les niveaux mesurés dans 43 % des chocolats examinés dépassent les seuils considérés comme « sûrs » par la « Proposition 65 » californienne, une réglementation très exigeante. L’étude ne donne cependant pas les marques des produits concernés.

Une telle alerte n’est pas nouvelle, mais les quantités relevées par les spécialistes interrogent à la fois sur les modes de culture et sur la réglementation concernant la consommation de produits dont on sait qu’ils sont contaminés. « Une contamination par des métaux lourds (…) peut ne pas présenter de risque appréciable pour une personne moyenne lorsqu’elle est consommée en une seule portion », tempèrent les chercheurs. Mais une consommation excessive « de plus d’une portion par jour (20g ou 2 carrés, ndlr) ou en association avec des métaux lourds provenant d’autres sources que le cacao » peut créer un risque important.

Le risque vient donc principalement de la quantité de chocolat contaminé consommée, mais aussi de la consommation ou non d’autres produits contenant des métaux lourds. Mais pas seulement. L’incidence dépend aussi de la personne qui les ingère. Les enfants sont particulièrement vulnérables car ils peuvent absorber jusqu’à 100 % du plomb contenu dans un morceau ou une barre de chocolat, tout comme les femmes enceintes et les personnes souffrant de problèmes médicaux.