Les Européens s'inquiètent d'un retour de Donald Trump à la Maison Blanche
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Les Européens s’inquiètent d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche

Les Européens s’inquiètent d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche
Le chancelier allemand Olaf Scholz s'adresse à la presse alors qu'il arrive pour un Conseil européen spécial au siège de l'UE à Bruxelles, le 17 avril 2024.

Une fois passées les élections européennes, organisées du 6 au 9 juin, les Vingt-Sept auront les yeux rivés sur un autre scrutin, à certains égards tout aussi décisif pour leur avenir. Le 5 novembre, outre-Atlantique, les Américains choisiront en effet leur prochain président, et cela pourrait signifier, pour l’Union européenne (UE), le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Le premier mandat du père du slogan « Rendre sa grandeur à l’Amérique » a laissé de mauvais souvenirs aux Vingt-Sept. Aujourd’hui, outre le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, qui a rencontré le 8 mars son  » bon ami «  Donald Trump dans son fief de Floride, Mar-a-Lago, et la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, dont le parti, Fratelli d’Italia, entretient des relations amicales avec les équipes du candidat républicain, aucun dirigeant européen n’est content du idée qu’il prenne à nouveau les commandes.

Mais, d’une certaine manière, les quatre années durant lesquelles les Européens ont travaillé avec Joe Biden les y auront préparés. Certes, le président démocrate a réchauffé une relation transatlantique que son prédécesseur avait dégradée. Certes, il est du côté des Européens et de Kiev depuis le début de la guerre en Ukraine. Mais, au fond, les années Biden n’ont fait que confirmer, de manière affable, la Le relatif désintérêt de Washington pour le Vieux Continent.

Litiges commerciaux

C’est dans le domaine économique que cela est le plus évident. Ainsi, lorsque Joe Biden annonce, en août 2022, l’Inflation Reduction Act (IRA), qui prévoit des subventions massives aux technologies vertes made in America, il ne s’inquiète pas du fait que cette nouvelle législation puisse se traduire, sur le Vieux Continent, par le biais de délocalisations. « Les Etats-Unis nous ont avoué avoir pris ces mesures sans même imaginer les conséquences pour le reste du monde », reconnaît-on à l’Elysée. C’est-à-dire.

Joe Biden n’a plus aucun scrupule lorsqu’il annonce, mi-mai, des hausses significatives des droits de douane sur les produits importés de Chine (véhicules électriques, acier, aluminium, semi-conducteurs, batteries, certains minéraux essentiels, cellules photovoltaïques…). Encore, « Ce que la Chine ne vend pas aux États-Unis, elle le déversera en Europe. Biden vient de déclencher une guerre commerciale »» claque un haut responsable européen.

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Même si Ursula von der Leyen, la très transatlantique présidente de la Commission, s’est beaucoup investie dans sa relation personnelle avec le président américain, elle n’en a pas retiré grand chose. Washington n’a que très peu modifié son système IRA. Quant aux différends commerciaux qui existaient avant l’élection de Joe Biden – les droits de douane imposés par l’administration Trump sur l’aluminium et l’acier, le conflit Airbus-Boeing – ils ont fait l’objet d’une trêve entre les deux parties mais ne sont toujours pas résolus. .

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