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les Européens démunis pour renforcer la défense antiaérienne de Kiev

Une salle de contrôle incendiée dans une centrale électrique détruite après un attentat, en Ukraine, le 19 avril 2024.

« La défense aérienne est notre priorité aujourd’hui. » Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, l’a encore répété aujourd’hui proche de la rupture, faute d’un nombre suffisant de systèmes anti-aériens pour le protéger, et de munitions pour les alimenter. Selon Kiev, 80 % du système énergétique du pays est désormais endommagé et le nombre de civils tués lors des bombardements a recommencé à augmenter. Le 17 avril, une frappe de missile a tué 17 personnes et en a blessé 78 autres à Tchernihiv.

Conscients du danger qui menace les Ukrainiens, les Etats européens tentent de s’organiser pour leur venir en aide, après avoir salué la reprise du soutien américain, qui pourrait cependant mettre quelques semaines à se concrétiser après le vote, par la Chambre des représentants, d’une nouvelle enveloppe. de 60,8 milliards de dollars (57 milliards d’euros). A la demande de Josep Borrell, le haut représentant des Vingt-Sept pour les affaires étrangères, les ministres européens doivent tenter, lundi 22 avril à Luxembourg, de renforcer leur soutien.

Mais les progrès sont laborieux. Ainsi, les chefs d’État et de gouvernement des pays de l’Union se sont gardés, lors du Conseil européen des 17 et 18 avril, de faire la moindre promesse. Seul le Premier ministre sortant des Pays-Bas, Mark Rutte, s’est dit prêt à racheter du matériel détenu par certains pays afin de le transférer en Ukraine : « On sait que plusieurs pays disposent de stocks de systèmes (défense sol-air à moyenne portée) Patriot, mais je ne veux peut-être pas les livrer directement”il a dit.

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En marge de ce sommet, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, a également encouragé les États membres à faire un geste, indiquant que la priorité était de soutenir la défense aérienne de l’Ukraine, plutôt que de respecter à tout prix les normes d’équipement internes de l’Alliance atlantique. Une manière d’inciter les capitales européennes à puiser dans leurs arsenaux et à les transférer à Kiev.

La France également sous pression

Bon élève de la classe, l’Allemagne a déjà livré deux des douze systèmes Patriot dont elle dispose, et a assuré qu’elle en fournirait prochainement un troisième. Le chancelier Olaf Scholz encourage les alliés européens à faire de même. Mais « Les autres pays refusent de se séparer »observe un diplomate allemand, en référence aux États membres également équipés de Patriot, comme l’Espagne, la Grèce, les Pays-Bas, la Pologne ou la Roumanie, ces dernières étant soucieuses de maintenir leurs capacités de défense aérienne, du fait de leur voisinage avec l’Ukraine et la Biélorussie.

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Eleon Lass

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