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Les étudiants menacent de reprendre les manifestations

Selon le premier bilan officiel publié dimanche par le ministère bangladais de l’Intérieur, 147 personnes ont été tuées dans la répression des autorités. L’organisation à l’origine des manifestations a dénombré 266 victimes.

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Une marche de protestation contre les arrestations massives et les meurtres de manifestants à Dhaka, au Bangladesh, le 28 juillet 2024. (MUNIR UZ ZAMAN / AFP)

La situation reste tendue au Bangladesh. Un groupe d’étudiants a menacé, dimanche 28 juillet, de reprendre les manifestations lundi, après plusieurs jours de troubles meurtriers, si ses dirigeants emprisonnés n’étaient pas libérés.. « Les poursuites engagées contre eux (doit être) abandonné », Abdul Hannan Masud a déclaré aux journalistes lors d’une conférence de presse en ligne samedi soir, sans révéler d’où il s’exprimait car il se cachait des autorités.

De leur côté, les autorités ont donné le premier bilan officiel de la répression meurtrière après avoir rétabli l’internet mobile, après plus d’une semaine de blocage. Le ministre bangladais de l’Intérieur a déclaré que 147 personnes avaient été tuées, tandis que Students Against Discrimination, l’organisation à l’origine des manifestations, a dénombré 266 victimes, dans cette contestation qui a débuté après la réintroduction en juin d’un système réservant plus de la moitié des emplois de la fonction publique à certains candidats.

La police du Bangladesh a fait preuve de retenue mais a été « contraint d’ouvrir le feu » sur les manifestants dans le but de protéger les bâtiments gouvernementaux. «Malgré le meurtre de leurs collègues», les policiers « ont fait preuve d’une patience extrême », Asaduzzaman Khan l’a déclaré aux journalistes dimanche. « Mais quand ils ont vu que les bâtiments ne pouvaient pas être protégés, la police a été obligée d’ouvrir le feu. »il ajouta.

La police a arrêté des milliers de manifestants, dont plusieurs dirigeants étudiants, après des manifestations contre les quotas d’embauche dans le secteur public. Prothom AloSelon le quotidien le plus important du Bangladesh, au moins 9 000 personnes ont été arrêtées dans tout le pays depuis le début des troubles. Le couvre-feu est resté en vigueur dimanche, mais il a été progressivement allégé au cours de la semaine, signe que le gouvernement estime que l’ordre a été largement rétabli.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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