Nouvelles

Les États-Unis se préparent à « toutes les éventualités » face aux craintes d’une escalade militaire dans la région

Le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi, à droite, et le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim Ali Bagheri Kani à Téhéran, le 4 août 2024.

Retrouvez notre point sur la situation d’hier ici.

Après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, la France a appelé, dimanche 4 août, ses ressortissants à quitter immédiatement le Liban, face aux craintes d’une escalade militaire entre l’Iran et ses alliés d’un côté et Israël de l’autre, à la suite de l’assassinat du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et du chef militaire du Hezbollah, Fouad Chokr.

Depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l’attaque inédite du Hamas contre Israël le 7 octobre, les violences transfrontalières entre le Hezbollah et l’armée israélienne ont fait 546 morts au Liban, principalement des combattants, mais aussi 115 civils, selon un comptage de l’Agence France-Presse (AFP).

Renforcer la présence militaire américaine dans la région

Le conseiller adjoint à la sécurité nationale des États-Unis, Jon Finer, a déclaré dimanche que les États-Unis se préparaient à « toutes les éventualités » face aux craintes d’une escalade militaire entre l’Iran et Israël, répétant qu’il était  » urgent «  pour trouver un accord de cessez-le-feu à Gaza.

« Le Pentagone déploie des ressources importantes dans la région pour se préparer à un éventuel besoin renouvelé de défendre Israël contre une attaque.a ajouté le conseiller sur la chaîne américaine ABC. « Dans le même temps, nous essayons de désamorcer la situation par voie diplomatique, car nous ne pensons pas qu’une guerre régionale soit dans l’intérêt de quiconque à l’heure actuelle. »

Les États-Unis ont mobilisé davantage de navires de guerre et d’avions de chasse pour protéger leurs troupes et leur allié Israël contre les menaces de l’Iran et de groupes tels que le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais.

Les appels à quitter le Liban se multiplient

La Suède, les États-Unis et la Grande-Bretagne, la France, l’Arabie saoudite et la Jordanie ont appelé leurs ressortissants à quitter le Liban au cours des dernières vingt-quatre heures. La France a également exhorté ses citoyens vivant en Iran à « quitter temporairement le pays ».

Après avoir demandé à ses ressortissants de quitter le Liban fin juin, le Canada les a appelés samedi à « éviter tout voyage en Israël »Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers Beyrouth, dont la compagnie allemande Lufthansa, jusqu’au 12 août.

L’application mondiale

Le matin du monde

Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer

Téléchargez l’application

Air France et Transavia ont prolongé cette mesure jusqu’à mardi inclus, et Kuwait Airways va interrompre ses rotations à partir de lundi. Qatar Airways va annuler ses vols de nuit vers Beyrouth jusqu’à lundi. Lufthansa a également suspendu ses vols vers Tel-Aviv jusqu’au 8 août.

Les ministres des Affaires étrangères du G7 se réunissent par vidéoconférence

Les ministres des Affaires étrangères du G7 se sont réunis dimanche par vidéoconférence pour discuter de la situation au Moyen-Orient, exprimant leur « forte préoccupation » face au risque d’escalade dans la région, selon le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani.

« Avec nos partenaires, nous avons exprimé notre vive inquiétude face aux récents événements qui menacent de conduire à une régionalisation de la crise, à commencer par le Liban »a déclaré M. Tajani, dont le pays assure la présidence tournante du G7, dans un communiqué.

« Nous appelons toutes les parties à renoncer à toute initiative qui pourrait entraver la voie du dialogue et de la modération et favoriser une nouvelle escalade. »Les chefs de la diplomatie des pays du G7 ont « a réitéré la priorité d’une conclusion favorable des négociations sur un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages, tout en intensifiant l’aide humanitaire »le texte précise.

Visite du ministre jordanien des Affaires étrangères en Iran

Le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi a rencontré dimanche à Téhéran son homologue iranien par intérim Ali Bagheri, a rapporté l’agence de presse iranienne ISNA. La Jordanie, pays voisin d’Israël avec lequel elle a signé un traité de paix en 1994, est un partenaire clé de Washington dans la région.

Avant la visite du ministre jordanien, le roi jordanien Abdallah II a appelé à « éviter davantage de chaos » au Moyen-Orient, lors d’une conversation téléphonique avec le président français Emmanuel Macron, rapporte l’AFP. Selon un communiqué du palais, Abdallah II s’est entretenu avec M. Macron « évolution dangereuse de la situation dans la région »et a souligné l’importance de « mettre un terme aux actions unilatérales israéliennes » OMS « pourrait alimenter la violence ».

Selon un compte-rendu d’une conversation téléphonique publié par l’Elysée, le président français et le roi de Jordanie ont appelé dimanche à éviter  » à tout prix «  une escalade militaire au Moyen-Orient : « Ils ont appelé toutes les parties à s’éloigner de la logique des représailles et à faire preuve de la plus grande retenue et responsabilité afin de garantir la sécurité de la population. »

Tôt dimanche, M. Bagheri a également déclaré avoir parlé à deux reprises au cours des dernières 48 heures avec ses homologues égyptien et jordanien.  » sensible «  la situation au Moyen-Orient, il a déclaré que « La détermination de l’Iran à exiger des comptes » avec Israël, son ennemi juré, était « sérieux ».

Les bombardements continuent dans la bande de Gaza

La Défense civile de Gaza a annoncé au moins 30 morts dans une frappe israélienne sur deux écoles situées dans un complexe scolaire, abritant des milliers de personnes déplacées par la guerre dans le petit territoire palestinien.

« Le nombre de martyrs » Est « grimpé jusqu’à trente ans »« Cela a été un échec », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, après avoir fait état d’un premier bilan de vingt-cinq morts. « Écoles Hassan Salameh et Al-Nasr » La frappe à Gaza a également fait des dizaines de blessés, dont certains dans un état grave, a-t-il ajouté. Les victimes sont principalement des femmes et des enfants, a-t-il précisé. La frappe a été confirmée par l’armée israélienne, qui a déclaré qu’elle visait un centre de commandement et de contrôle du Hamas.

Selon le Croissant-Rouge et la Défense civile de Gaza, seize Palestiniens ont également été tués dans des bombardements israéliens à Jabaliya (nord) et Deir Al-Balah (centre). Parmi eux, cinq ont été tués après qu’un drone a ciblé des tentes de personnes déplacées dans la cour de l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir Al-Balah, selon une source hospitalière.

L’offensive israélienne à Gaza, en réponse à l’attaque du Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre, qui a fait 1 197 morts, principalement des civils, a fait jusqu’à présent 39 583 morts. Lors d’une réunion hebdomadaire du cabinet dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il était prêt à « de tout mettre en œuvre pour libérer tous nos otages, tout en préservant la sécurité d’Israël »tandis que 111 personnes sont toujours détenues à Gaza, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le « syndrome de Samson » israélien à Gaza

Le Monde avec l’AFP

Réutiliser ce contenu

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
Bouton retour en haut de la page