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Les Etats-Unis pointent du doigt l’Iran pour le piratage de la campagne de Donald Trump

Plusieurs agences fédérales américaines ont attribué lundi 19 août à l’Iran le récent piratage informatique subi par la campagne du candidat républicain à l’élection présidentielle de novembre, Donald Trump.

« Nous avons vu des activités plus agressives de la part de l’Iran au cours de ce cycle électoral »le Federal Bureau of Investigation (FBI), le Bureau du directeur du renseignement national (ODNI) et l’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA) ont déclaré dans un communiqué conjoint. « Cela comprend des activités récemment signalées visant à compromettre la campagne de l’ancien président Trump, que la communauté du renseignement attribue à (République islamique d’Iran) »ils précisent.

Les services de renseignements américains pensent en outre que des agents iraniens ont tenté de contacter « des individus ayant un accès direct aux campagnes présidentielles des deux partis ».

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L’équipe de campagne de Donald Trump a affirmé le 10 août avoir été victime d’un piratage informatique, accusant « sources étrangères » d’avoir divulgué des communications internes et un dossier sur James David Vance, le colistier du candidat du Grand Old Party. Elle avait déjà insinué à l’époque que l’Iran était derrière les manœuvres. Les médias spécialisés Politique L’équipe de campagne de Kamala Harris avait déjà déclaré avoir reçu des courriels contenant des informations sur la campagne du républicain, provenant d’une source qui a refusé d’être identifiée. Le 13 août, l’équipe de campagne de Kamala Harris a également déclaré avoir été ciblée par des pirates informatiques étrangers.

Téhéran dément ces « allégations »

La mission de l’Iran auprès des Nations Unies a rejeté ces affirmations. « allégations » comme « non corroborées et sans aucun fondement ». « Comme nous l’avons déjà déclaré, la République islamique d’Iran n’a ni l’intention ni le motif d’interférer dans l’élection présidentielle américaine. »a-t-elle indiqué dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse. « Si le gouvernement américain croit vraiment à la validité de ses affirmations, il devrait nous fournir les preuves pertinentes – si elles existent – ​​et nous réagirions en conséquence. »elle a ajouté.

Une équipe d’analyse des menaces de Google a confirmé le 14 août qu’un groupe de pirates informatiques affilié à l’Iran, APT42, ciblait les campagnes des deux candidats en piratant les comptes de messagerie personnels de leurs collaborateurs et en les contactant en se faisant passer pour des journalistes. APT42 est associé aux Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, selon Google.

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Washington dispose de « outils pour demander des comptes à l’Iran »

Microsoft a également publié le 9 août un rapport montrant que l’Iran intensifiait ses efforts pour perturber l’élection américaine du 5 novembre, en utilisant de faux sites d’information, des cyberattaques et des piratages. « L’Iran cherche à semer la discorde et à saper la confiance dans nos institutions démocratiques »dénoncent le FBI, l’ODNI et la CISA dans leur communiqué de presse.

Les États-Unis avaient averti l’Iran le 12 août des conséquences d’une ingérence dans l’élection présidentielle américaine, affirmant avoir « Un certain nombre d’outils pour tenir l’Iran responsable »et n’hésitez pas « les utiliser ». « Cette approche n’est pas nouvelle. L’Iran et la Russie ont employé ces stratagèmes non seulement aux États-Unis (…) mais dans d’autres pays du monde »ils disent.

En 2016, des emails du Parti démocrate ont également été piratés, la fuite révélant des communications internes impliquant Hillary Clinton, la candidate qui s’est présentée contre Donald Trump. La milliardaire, qui a remporté l’élection présidentielle cette année-là, a été critiquée pour avoir encouragé le piratage de données, attribué à la Russie.

Les services de renseignement américains ont conclu plus tard que la Russie avait influencé l’élection de 2016 en faveur de M. Trump, ce que le républicain nie.

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Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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