Les États-Unis mettent Israël en garde contre une guerre contre le Hezbollah
Les nouvelles les plus importantes de la journée

Les États-Unis mettent Israël en garde contre une guerre contre le Hezbollah

Les États-Unis mettent Israël en garde contre une guerre contre le Hezbollah

Les États-Unis ont averti mardi Israël qu’une guerre contre le Hezbollah libanais pourrait provoquer un conflit régional, après une escalade des échanges de tirs transfrontaliers et des discours belliqueux entre les protagonistes ces dernières semaines.

Sur le front sud d’Israël, dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a poursuivi ses bombardements sur le territoire palestinien dévasté par près de neuf mois de guerre, les agences de l’ONU exprimant leur inquiétude face à la crise humanitaire majeure, avec un demi-million de Palestiniens souffrant à un certain niveau de la faim. « catastrophique ».

Les États-Unis mettent Israël en garde contre une guerre contre le Hezbollah

La guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, a donné lieu à des violences quotidiennes à la frontière israélo-libanaise, entre le Hezbollah, allié du mouvement islamiste palestinien, et l’armée israélienne.

« Une guerre entre Israël et le Hezbollah pourrait facilement devenir une guerre régionale, avec des conséquences désastreuses pour le Moyen-Orient »a prévenu le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, alors qu’il recevait son homologue israélien Yoav Gallant au Pentagone.

« La diplomatie est de loin le meilleur moyen d’éviter une nouvelle escalade »il ajouta.

M. Gallant a déclaré que « Nous travaillons en étroite collaboration pour parvenir à un accord, mais nous devons également nous préparer à tous les scénarios possibles ».

En visite à Beyrouth, la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a averti qu’une « erreur de calcul » pourrait provoquer à tout moment une guerre à grande échelle entre le Hezbollah et Israël.

« Redéployer les forces vers le nord »

Mardi, le Hezbollah a revendiqué trois attaques contre des positions militaires dans le nord d’Israël, en représailles à un raid israélien lundi sur ses positions dans la Bekaa, à l’est du Liban.

La semaine dernière, le leader du mouvement libanais qui exerce une influence majeure au Liban, Hassan Nasrallah, a averti que« Pas de place » en Israël serait épargné par les missiles de son mouvement, après que l’armée israélienne a annoncé que « des plans opérationnels pour une offensive au Liban » a été « validé ».

Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé que la phase  » intense «  les combats touchaient à leur fin dans la bande de Gaza, affirmant qu’Israël pourrait alors « redéployer certaines forces vers le nord »à la frontière avec le Liban, « à des fins défensives ».

Le Hezbollah a ouvert le front avec Israël en soutien au Hamas au lendemain de l’attaque du mouvement palestinien le 7 octobre dans le sud d’Israël, qui a fait 1.195 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. .

Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 116 sont toujours détenues à Gaza, dont 42 sont mortes, selon l’armée.

Israël s’est engagé à détruire le Hamas et a lancé une offensive majeure contre Gaza qui a jusqu’à présent tué 37 658 personnes, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

10 proches du chef du Hamas tués

En annonçant que la phase  » intense «  Alors que les combats touchaient à leur fin à Gaza, Benjamin Netanyahu a notamment fait référence à la ville de Rafah (sud) où l’armée a lancé une offensive terrestre le 7 mai.

Il a répété que « l’objectif » était « pour récupérer les otages » et de « déraciner le régime du Hamas »en place depuis 2007 à Gaza et considéré comme terroriste par les États-Unis, l’Union européenne et Israël.

Mardi, le Hamas a annoncé que la sœur du leader politique du Hamas Ismail Haniyeh, ainsi que neuf autres membres de sa famille, avaient été tués dans une frappe israélienne contre le camp de réfugiés de Chati, dans la ville de Gaza (nord). L’armée n’a pas confirmé.

« Si l’ennemi criminel pense que cibler ma famille va changer notre position et affecter notre résistance, alors il se fait des illusions »a réagi M. Haniyeh, qui vit en exil au Qatar.

Selon des témoins, une frappe israélienne a également fait cinq morts, dont deux enfants, près de l’hôpital al-Chifa, dans la ville de Gaza.

« Ils perdent une ou deux jambes »

Au neuvième mois de la guerre, l’armée israélienne maintient le siège de quelque 2,4 millions d’habitants dans le petit territoire palestinien, où règne une « risque élevé et soutenu » de famine selon un rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), sur lequel se basent les agences des Nations Unies.

Le rapport indique que 495 000 personnes souffrent toujours de la faim à un moment donné. « catastrophique » dans la bande de Gaza, tout en faisant état d’une légère amélioration de la situation humanitaire dans le nord du territoire.

Selon le chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, « En gros, chaque jour, nous avons 10 enfants qui perdent en moyenne une ou deux jambes (à Gaza). Dix par jour, cela signifie environ 2 000 enfants après plus de 260 jours de cette guerre brutale. ».

Quitter la version mobile