L’administration de Donald Trump cessera de nourrir la base de données de référence répertoriant les catastrophes climatiques coûteuses, selon une annonce faite le jeudi 8 mai. Il s’agit d’une nouvelle conséquence des réductions de financement importantes de l’American Ocean and Atmospheric Observation Agency (NOAA).
Cette base de données existait depuis des décennies: elle avait été créée en 1980 et a été nourrie jusqu’en 2024. Elle permet aux chercheurs, aux médias et au public de compter des événements tels que des incendies de forêt, des tornades ou des ouragans qui causent plus d’un milliard de dollars de dégâts.
« En raison de l’évolution des priorités, des mandats statutaires et des changements de personnel, les centres nationaux d’information environnementale (NCEI) de la NOAA ne mettra plus à jour la base de données sur les catastrophes climatiques causant plus d’un milliard de dollars de dégâts »Spécifie une bannière sur la page d’accueil du site du programme. Cependant, les années précédentes resteront archivées.
Entre 1980 et 2024, les États-Unis ont subi 403 catastrophes causant chacune plus d’un milliard de dollars de dégâts. Leur coût cumulatif dépasse 2 900 milliards de dollars (2 556 milliards d’euros). Un graphique montre une augmentation significative du nombre de catastrophes ces dernières années, principalement en raison du réchauffement climatique.
Un choix critiqué par les défenseurs du climat
« Cacher des milliards de dollars de coûts est la dernière initiative de Trump pour laisser les Américains dans l’ignorance des catastrophes climatiques »regretté Maya Golden-Krasner, du Center for Biological Diversity. « Le programme climatique de Trump laisse les gens en insécurité et sans préparation tandis que les compagnies pétrolières de poche les bénéfices record »elle a continué. «Les dirigeants indépendants doivent continuer à identifier les coûts des catastrophes climatiques et garder les pollueurs responsables des dommages.» »
Donald Trump, ouvertement climatosceptique, a retiré les États-Unis de l’accord sur le climat de Paris le premier jour de son deuxième mandat. Son administration semble suivre les préceptes du « projet 2025 » rédigé par un groupe de réflexion lointain qui accuse la NOAA d’être « Alarmiste sur le climat ». La NOAA a récemment dû se séparer d’environ 20% de ses effectifs et la Maison Blanche veut faire des réductions massives dans son budget de fonctionnement.