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Les États-Unis maintiennent la pression sur le président sortant Nicolas Maduro avec de nouvelles sanctions

Les Etats-Unis ont annoncé jeudi une nouvelle série de sanctions contre le Venezuela visant seize responsables proches du président sortant Nicolas Maduro, accusé de vouloir s’accrocher au pouvoir malgré sa défaite à l’élection du 28 juillet, selon Washington. Parmi ces personnes figurent des responsables du Conseil national électoral (CNE) et de la Cour suprême de justice (TSJ), dont le juge et le procureur qui ont émis un mandat d’arrêt contre l’opposant Edmundo Gonzalez Urrutia, réfugié en Espagne depuis dimanche, selon des communiqués des départements d’Etat et du Trésor.

« Plutôt que de respecter la volonté du peuple vénézuélien telle qu’exprimée dans les urnes, M. Maduro et ses représentants ont faussement revendiqué la victoire tout en réprimant et en intimidant l’opposition démocratique dans une tentative illégitime de s’accrocher au pouvoir par la force. »Le secrétaire d’État Antony Blinken l’a déclaré dans un communiqué. « Les États-Unis continueront à œuvrer pour que les responsables de l’atteinte à la démocratie au Venezuela répondent de leurs actes. »il a ajouté.

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S’adressant aux journalistes, un haut responsable américain a déclaré, sous couvert d’anonymat, que Washington était confiant dans la victoire de M. Gonzalez Urrutia, soulignant qu’il y avait « Une preuve évidente qu’il a remporté le plus de voix lors de cette élection ».

Le président socialiste Maduro a été déclaré vainqueur des élections du 28 juillet avec 52 % des voix, mais l’opposition a déclaré que Gonzalez Urrutia avait remporté plus de 60 % des voix. Après l’annonce de la réélection de Maduro, des manifestations spontanées ont fait 27 morts et 192 blessés. Les États-Unis, l’Union européenne et plusieurs pays d’Amérique latine ne reconnaissent pas la victoire du président sortant.

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Une nouvelle «agression», selon Caracas

Caracas a immédiatement rejeté « avec la plus grande fermeté » mesures jugées « illégitime et illégal » et considéré comme un nouveau  » agression «  de Washington, selon un communiqué de presse du ministère des Affaires étrangères.

Le Venezuela était déjà la cible de multiples sanctions américaines visant le secteur pétrolier, et Washington tente avec ces nouvelles sanctions de maintenir la pression sur Caracas. Les États-Unis ont également saisi, le 2 septembre en République dominicaine, un avion utilisé par M. Maduro. Mais les responsables américains reconnaissent en privé que leur marge de manœuvre pour changer le cours des événements reste limitée.

Les fonctionnaires sanctionnés sont accusés d’avoir « a entravé la transparence du processus électoral et la publication de résultats électoraux précis ». « Le département du Trésor cible les principaux responsables impliqués dans les déclarations frauduleuses et illégitimes de victoire de M. Maduro et dans sa répression brutale de la liberté d’expression après les élections, alors que l’écrasante majorité des Vénézuéliens appellent au changement. »a déclaré le secrétaire adjoint au Trésor, Wally Adeyemo.

Parmi eux figurent les juges Inocencio Antonio Figueroa Arizaleta, Malaquias Gil Rodríguez et Juan Carlos Hidalgo Pandares. Sont également visés Caryslia Beatriz Rodríguez Rodríguez, qui dirige le TSJ, et Antonio José Meneses Rodríguez, secrétaire général du CNE. Au total, quelque 140 fonctionnaires vénézuéliens ont été sanctionnés par les États-Unis, selon le Trésor. De son côté, le département d’État impose des restrictions de visa à des dizaines de fonctionnaires.

Les sanctions américaines ont pour effet de geler tous les avoirs que ces individus pourraient posséder aux États-Unis et d’interdire toute transaction financière avec eux par l’intermédiaire de banques ou d’institutions financières.

Fortes tensions avec l’Espagne

De son côté, le leader de l’opposition vénézuélienne Gonzalez Urrutia, réfugié à Madrid depuis dimanche, a été reçu par le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez. Dans un message publié sur X après la réunion privée avec M. Gonzalez Urrutia, M. Sanchez a assuré que l’Espagne poursuivait ses efforts pour faire face à la crise économique mondiale. « œuvrer pour la démocratie, le dialogue et les droits fondamentaux du peuple frère du Venezuela ».

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Dans une déclaration envoyée par son entourage peu après sa rencontre avec M. Sanchez, M. Gonzalez Urrutia a indiqué jeudi avoir informé le dirigeant socialiste de son « reconnaissance d’intérêt » qu’il porte « à la restauration de la démocratie et au respect des droits de l’homme » au Venezuela. « J’ai réaffirmé ma détermination à poursuivre la lutte pour affirmer la volonté souveraine du peuple vénézuélien exprimée le 28 juillet par plus de 8 millions d’électeurs. »a ajouté M. Gonzalez Urrutia, qui n’avait pas encore parlé avec le leader socialiste, qui était jusqu’alors en voyage officiel en Chine.

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La rencontre entre M. Sanchez et M. Gonzalez Urrutia a eu lieu quelques heures seulement après que le président du parlement vénézuélien, Jorge Rodriguez, directeur de campagne de M. Maduro pendant la campagne présidentielle, a appelé à une pause dans la campagne présidentielle. « toutes les relations » avec l’Espagne et d’expulser l’ambassadeur et les consuls espagnols du Venezuela.

La cause : un vote au Parlement espagnol, qui a adopté mercredi une résolution déposée par le Parti populaire (droite), principal parti d’opposition à M. Sanchez, demandant au gouvernement de reconnaître M. Gonzalez Urrutia comme président du Venezuela. Cette proposition parlementaire n’a que valeur symbolique, la décision de reconnaître ou non M. Gonzalez Urrutia comme président revenant à l’exécutif. Elle a néanmoins provoqué de fortes tensions avec Caracas.

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Eleon Lass

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