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Les États-Unis « consternés » par l’utilisation présumée par Moscou de gaz interdit en Ukraine

Les États-Unis « consternés » par l’utilisation présumée par Moscou de gaz interdit en Ukraine

Les pays occidentaux et la Russie se sont affrontés lundi lors d’une réunion sur le contrôle des armes chimiques, une responsable américaine se disant « consternée » par l’utilisation présumée par Moscou de gaz lacrymogènes interdits comme moyen de guerre en Ukraine.

L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé le 18 novembre avoir découvert du gaz anti-émeute CS dans des échantillons fournis par l’Ukraine, provenant de la zone où elle combat les forces russes qu’elle accuse d’avoir recours.

La Convention sur les armes chimiques de l’OIAC, basée à La Haye, interdit l’utilisation d’agents anti-émeutes, y compris le gaz CS, « comme moyen de guerre ».

« La Russie a menti »

« Je reste consternée par l’ampleur et la fréquence de l’utilisation par la Russie d’agents anti-émeutes comme moyen de guerre contre les forces ukrainiennes », a déclaré la sous-secrétaire d’État américaine chargée du contrôle des armements, Bonnie Jenkins, lors de la réunion annuelle de l’OIAC.

«La Russie a déjà menti lorsqu’elle a déclaré qu’elle n’avait pas l’intention d’envahir l’Ukraine. Elle a également menti lorsqu’elle a déclaré qu’elle n’utilisait pas d’agents anti-émeutes en violation de la Convention », a-t-elle déclaré aux délégués.

C’est la première fois que l’utilisation de gaz anti-émeutes est confirmée dans des zones où se déroulent des combats en Ukraine, selon l’OIAC, qui souligne toutefois ne pas chercher à en identifier la source.

La Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement d’utiliser des armes chimiques depuis près de trois ans de guerre. Le représentant de la Russie, Kirill Lysogorsky, a répondu en affirmant que « l’Occident essaie de régler ses comptes avec des pays qu’il considère comme indésirables ».

« Le régime de Kiev continue d’utiliser systématiquement des produits chimiques toxiques et des agents anti-émeutes contre les forces armées de la Fédération de Russie et la population civile », a-t-il accusé.

De son côté, l’Union européenne a jugé, par la voix de son envoyé spécial Stephan Klement, que la Russie « n’a pas fourni de réponses crédibles (…) sur le nombre croissant de cas signalés d’utilisation d’agents anti-émeutes comme moyen de guerre par ses forces en Ukraine.

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