Les États-Unis autorisent les citoyens israéliens à voyager aux États-Unis sans visa alors qu’Israël rejoint un groupe restreint de pays

Israël était confronté à la date limite de samedi, soit la fin de l’année budgétaire du gouvernement américain, pour être admis au programme sans avoir à se requalifier pour y être éligible l’année prochaine.
Le ministère de la Sécurité intérieure administre le programme, qui permet actuellement aux citoyens de 40 pays, pour la plupart européens et asiatiques, de voyager aux États-Unis pendant trois mois sans visa.
Le secrétaire d’État Alejandro Mayorkas a déclaré que l’accord, après plus d’une décennie de travail, « renforcera la collaboration de nos deux pays en matière de lutte contre le terrorisme, d’application de la loi et nos autres priorités communes » et rendra les alliés plus sûrs.
Le secrétaire d’État Antony Blinken, dans une déclaration conjointe avec Majorkas, a évoqué une « liberté de mouvement accrue pour les citoyens américains, y compris ceux vivant dans les territoires palestiniens ou voyageant vers et depuis ceux-ci ».
L’admission d’Israël a été une priorité pour les dirigeants israéliens successifs. Cela survient alors que Netanyahu fait face à des mois de protestations massives contre son projet de refonte du système judiciaire israélien qui, selon les critiques, rendra le pays moins démocratique.
Les pays qui souhaitent participer au programme de visa doivent répondre à trois critères essentiels.
Israël a atteint deux de ces critères au cours des deux dernières années : un faible pourcentage d’Israéliens ayant demandé un visa et qui ont été rejetées, et un faible pourcentage d’Israéliens ayant prolongé la durée de leur visa. Israël a eu du mal à respecter le troisième, pour une réciprocité qui signifie essentiellement que tous les citoyens américains, y compris les Palestiniens américains, doivent être traités de la même manière lorsqu’ils voyagent vers ou via Israël.
Invoquant des raisons de sécurité nationale, Israël impose depuis longtemps des conditions d’entrée et des processus de sélection distincts pour les Palestiniens-Américains. Beaucoup se sont plaints de la lourdeur et de la discrimination des procédures. Les Américains possédant des documents de résidence palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza se sont vu largement interdire d’utiliser l’aéroport international israélien. Au lieu de cela, comme les autres Palestiniens, ils ont été contraints de passer par la Jordanie ou l’Égypte pour atteindre leur destination.
Les responsables américains ont souligné que le statut d’Israël dans le programme sera constamment surveillé et que s’il s’avère qu’il ne s’y conforme pas, le statut spécial d’exemption de visa pourra être révoqué.