les États-Unis appellent les dirigeants politiques à aller au-delà de leurs « intérêts personnels »
La diplomatie américaine a appelé mardi 12 novembre les dirigeants politiques d’Haïti, pays pauvre des Caraïbes et miné par la violence, à dépasser leurs limites. « intérêts personnels »au lendemain de la nomination d’un nouveau Premier ministre par le Conseil présidentiel de transition.
« Les besoins immédiats du peuple haïtien exigent que le gouvernement de transition donne la priorité à la gouvernance plutôt qu’à la compétition entre les intérêts personnels des acteurs politiques »a déclaré Matthew Miller, le porte-parole du Département d’État américain, dans un communiqué saluant la nomination, lundi, d’Alix Didier Fils-Aimé.
Les États-Unis, historiquement très impliqués dans les crises successives qui frappent Haïti, notamment militairement, ont « s’est félicité de l’engagement du Conseil présidentiel de transition et du nouveau Premier ministre à adopter un plan d’action qui définit leur vision afin de renforcer la sécurité, la gouvernance et qui ouvre la voie à des élections libres et équitables ».
Instabilité politique chronique et résurgence de la violence des gangs
Lundi, Alix Didier Fils-Aimé » engagé « a « rétablir la sécurité » dans ce pays en plein chaos, lorsqu’un avion de ligne américain a essuyé des tirs à Port-au-Prince avant d’être détourné vers la République Dominicaine. Il a également promis de « travailler sans relâche (…) à la cohésion » politique du pays.
Initialement opposé à son licenciement, ce dernier « pris note » de la nomination de son successeur et a promis » unité « Et « solidarité », « essentielle pour notre pays »dans un message mardi sur X.
Après seulement cinq mois au pouvoir, le chef du gouvernement sortant, Garry Conille, a été démis de ses fonctions lundi, contre son gré et après un conflit avec le Conseil présidentiel de transition.
Haïti souffre d’une instabilité politique chronique depuis des décennies. Mais ces derniers mois, le pays a dû faire face à une nouvelle résurgence de la violence des gangs, qui contrôlent 80 % de la capitale, Port-au-Prince.
Ces groupes armés, accusés de nombreux meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon, ont décidé au début de l’année de s’unir pour renverser le premier ministre de l’époque, Ariel Henry.
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Lundi, la compagnie aérienne low-cost américaine Spirit Airlines a essuyé des tirs juste avant son atterrissage à Port-au-Prince, avant d’être détournée vers la République dominicaine. L’incident, qui aurait pu provoquer une catastrophe aérienne, a provoqué une « légèrement blessé » parmi l’équipage, et des impacts de balles étaient visibles sur la cabine et la cabine de l’Airbus, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. Mardi, l’aéroport était toujours fermé.
Les compagnies ont déjà suspendu leurs liaisons entre les États-Unis et Haïti, et l’Association du transport aérien international a « a appelé le gouvernement haïtien à agir immédiatement pour sécuriser les compagnies aériennes et restaurer la confiance dans le secteur aéronautique du pays ».
Tous les vols civils américains vers Haïti sont interdits pendant un mois, a annoncé mardi le régulateur fédéral de l’aviation qui, dans un communiqué, a émis un avis d’interdiction pour « Opérations de l’aviation civile des États-Unis sur le territoire et dans l’espace aérien d’Haïti en dessous de 10 000 pieds pour une durée de trente jours ».