Parmi les entreprises étrangères ciblées, seize sont chinoises ou hongkongaises. Deux d’entre eux sont accusés d’avoir procuré les matériaux nécessaires à la production de munitions.
Le département d’Etat américain a annoncé mercredi une nouvelle vague de sanctions visant des entreprises ou des individus russes ou étrangers considérés comme participant à l’effort de guerre russe dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine.
Outre les entreprises de défense russes, les sanctions visent une soixantaine de personnes et entreprises étrangères, notamment chinoises, accusées de« aider la Russie à acquérir des composants clés pour la fabrication d’armes ou de programmes de défense »selon un communiqué de presse.
« Les sanctions prises aujourd’hui visent à perturber et affaiblir davantage l’effort de guerre russe en s’attaquant à son industrie militaire de base et aux réseaux de contournement (des sanctions existantes, ndlr) qui l’aident à s’approvisionner »a déclaré la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, citée dans le communiqué.
Entreprises chinoises
Parmi les entreprises étrangères visées, seize sont chinoises ou hongkongaises, la plupart accusées d’aider la Russie à fournir des composants normalement interdits, mais aussi, pour deux d’entre elles, d’avoir procuré les matériaux nécessaires à la production de munitions. Les sanctions touchent des entreprises de cinq autres pays : les Émirats arabes unis, la Turquie et l’Azerbaïdjan, ainsi que la Belgique et la Slovaquie, deux pays de l’Union européenne.
Une centaine d’entreprises russes, parmi plus de 200 également ciblées, opèrent spécifiquement dans les secteurs de la défense, des transports ou de la technologie. Plusieurs entreprises sont impliquées dans les programmes russes d’armes chimiques et biologiques.
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Enfin, les sanctions visent à restreindre la possibilité de développement des infrastructures gazières et pétrolières russes, tandis que la Russie cherche à développer celles qui lui permettraient d’exporter plus facilement ses hydrocarbures vers la Chine notamment. Ces exportations sont actuellement réalisées par des pétroliers ou des méthaniers, faute de suffisamment d’oléoducs et de gazoducs à l’est.
Les pays du G7 en mouvement
Ces sanctions, qui impliquent également le Département d’État américain, prévoient notamment le gel des avoirs des entreprises ou individus ciblés présents aux États-Unis, ainsi que l’interdiction aux entités ou citoyens américains de faire des affaires avec les cibles des sanctions. . Il est également interdit aux personnes concernées d’entrer sur le territoire américain.
Les pays du G7 ainsi que l’Union européenne et plusieurs pays amis, comme l’Australie et la Corée du Sud, ont accru les sanctions contre la Russie depuis le déclenchement de l’invasion de l’Ukraine, en février 2022. Ces sanctions visent à réduire la capacité de financement de l’économie russe. l’effort de guerre, mais aussi sa capacité à se procurer des composants et des matériaux essentiels pour son équipement.
Elles ont également conduit au gel de nombreux avoirs de dirigeants russes clés, de chefs d’entreprise proches du pouvoir ainsi que de l’administration russe, notamment de la Banque centrale. Les dernières sanctions ont particulièrement visé le secteur minier, notamment l’aluminium, le cuivre et le nickel russes, dont l’importation aux États-Unis et au Royaume-Uni est désormais interdite.